« Des désaccords et des disputes peuvent surgir entre les pays à cause de malentendus, d’intérêts divergents ou d’interférences externes. Pour maintenir ces différends sous contrôle, ce qui est essentiel à présent est de ne pas choisir un camp, de s’opposer à la confrontation entre blocs, et d’empêcher une nouvelle guerre froide », a déclaré Li Qiang à Jakarta.
Pékin s’est déjà exprimé précédemment concernant ses inquiétudes face à la politique US qui encourage la formation de blocs régionaux dans son voisinage, comme le Quad (États-Unis, Japon, Australie et Inde) ou l’alliance militaire Aukus (Australie, États-Unis, Royaume-Uni).
Le responsable chinois Li Qiang a rencontré mercredi Fumio Kishida, Premier ministre japonais, Yoon Suk-yeol, président sud-coréen et les dirigeants de l’Asean à l’occasion de plusieurs sommets successifs avec la Chine, le Japon, la Corée du Sud et les États-Unis et le Canada, offrant ainsi l’occasion aux grandes puissances de courtiser ou de faire pression sur le bloc de dix pays.
Parmi les sujets de tension figurent les velléités de Pékin en mer de Chine méridionale. La publication récente par Pékin d’une nouvelle carte sur laquelle les zones maritimes revendiquées chevauchent celles de plusieurs pays de l’Asean a déclenché une vague de réactions en Asie-Pacifique, de l’Inde à la Malaisie, en passant par le Vietnam et les Philippines.
Autres sujets sous-jacents : Taïwan, ou encore l’invasion de l’Ukraine par la Russie. L’Indonésie, pays hôte du sommet de l’Asean, a déclaré, dans le même sens, que les pays du groupe de l’Asean ne devaient pas servir d’intermédiaire aux grandes puissances.