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Situation tendue au Pérou : La nouvelle présidente tente de calmer la rue…

La nouvelle présidente du Pérou a annoncé samedi son gouvernement, alors que le mécontentement grandit dans les rues. Des partisans du président destitué Pedro Castillo réclament sa libération et de nouvelles élections. Des provinces où la contestation se fait forte ont été placée sous haute surveillance.
La nouvelle présidente tente de calmer la rue…

Le nouveau gouvernement compte 19 ministres, dont 8 femmes. Pedro Angulo, ancien procureur spécialisé dans la lutte contre la corruption, également avocat, a été nommé Premier ministre. Le choix d’un centriste semble une tentative de sortir de l’impasse politique.

Samedi, dans son discours, Dina Boluarte, nouvelle présidente déjà contestée, a insisté sur la corruption. Elle a fait jurer ses ministres de ne pas commettre de tels actes, alors que l’ancien président Castillo en est accusé dans six enquêtes. Le portefeuille des Affaires étrangères est revenu à l’ambassadrice Ana Cecilia Gervasi, et celui de l’Économie à Alex Contreras. L’avocat Luis Alberto Otárola, ministre de la Défense pendant le mandat du président Ollanta Humala (2011-2016), a de nouveau été désigné à ce poste. Les titulaires des portefeuilles du Travail, des Transports et des Communications n’ont pas encore été nommés.

Dans les prochains jours, la présidente devra réussir à former une coalition au congrès, qui est majoritairement à droite, et cela sans perdre la confiance de la gauche. Pour le moment, ses soutiens parlementaires ne sont pas nombreux.

D. Boluarte, vice-présidente jusqu’à son investiture mercredi après la destitution de Pedro Castillo, n’a pas exclu l’organisation d’élections anticipées, ce que réclament les supporteurs de l’ancien président, ainsi que la libération de ce dernier. « Je lance un appel aux sœurs et aux frères qui sortent manifester pour leur demander de se calmer », a-t-elle déclaré à la presse. « Si la société et la situation le méritent, nous proposerons des élections dans le cadre de discussions avec les forces démocratiques du Congrès », a déclaré la présidente intérimaire, souhaitant chercher une solution pacifique à la crise politique.

Un peu plus tôt dans la journée, José Williams, président du Congrès, la plus haute autorité du pouvoir législatif péruvien, avait appelé la nouvelle présidente à prendre rapidement des mesures, dont la nomination du gouvernement, pour « générer la confiance et la tranquillité ».

D. Boluarte a aussi appelé au calme et à la paix sociale. Car de nombreuses manifestations et blocages de route ont lieu depuis jeudi à Lima et dans plusieurs villes du pays, notamment les régions andines où P. Castillo, un ancien instituteur en milieu rural, bénéficie du plus grand soutien.

Plusieurs milliers de manifestants dans le pays réclament la fermeture du congrès et de nouvelles élections Une mobilisation modérée mais parfois de violents affrontements ont lieu entre les manifestants et la police. Des étudiants, des travailleurs et des partis politiques de gauche ont appelé à une manifestation à Lima samedi à partir de 21h TU, après la fin des matchs de quart de finale de la Coupe du monde de football au Qatar. Des centaines de personnes ont marché vendredi dans les rues de la capitale péruvienne, pour exiger la libération de P. Castillo. Aux cris de « putschiste », les protestataires ont brûlé des banderoles à l’effigie de D. Boluarte.

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