Lancée sous le thème « Le sida est toujours là… Faisons un don !», l’Association souhaite alerter via sa campagne sur les conséquences de la crise sanitaire liée à la Covid-19 sur la réponse au VIH/sida au Maroc, ainsi que sur «le recul drastique des financements de la lutte contre ce virus.
Se référant aux données du ministère de la Santé et de la protection sociale de 2022, l’ALCS s’est inquiétée de la « baisse sensible du nombre de tests de dépistage du VIH effectués au Maroc, ces trois dernières années ». Au total, 275 439 ont été réalisés en 2021, « contre 300 640 en 2020 et 388 141 en 2019 ».
Ce déclin de près de 30% en trois ans « explique en grande partie qu’au Maroc en 2021, environ une personne vivant avec le VIH sur 6 ignore encore sa séropositivité », précise-t-elle. Pour l’ALCS, « connaître son statut sérologique permet à la personne vivant avec le VIH de bénéficier d’un traitement et de ne plus transmettre le virus ».
L’ONG souligne encore qu’« en impactant directement les financements des bailleurs de fonds, la crise économique actuelle due à la pandémie de Covid-19 menace l’action de l’association, pourtant pertinente ». Depuis près de 35 ans, l’ALCS participe en effet à la riposte nationale au VIH/sida, « en travaillant avec les personnes vivant avec le VIH et les populations les plus vulnérables à l’infection par ce virus ». Grâce à cela, l’association arrive à « réaliser annuellement près de 70% des objectifs nationaux en termes de prévention du VIH et de dépister plus du tiers des personnes infectées, alors qu’elle n’utilise que de 10% des tests VIH déployés au Maroc ».
A travers la 9e édition du Sidaction Maroc, l’ALCS veut ainsi lever les fonds nécessaires à la pérennisation de ses actions de sensibilisation, de dépistage et de prise en charge des personnes vivant avec le virus. « Parallèlement, des ateliers de sensibilisation à la prévention contre le VIH seront organisés dans les établissements scolaires publics et privés », souligne l’association.
La campagne nationale de dépistage, lancée en novembre par le ministère de la Santé et de la protection sociale avec la participation de l’ALCS, se poursuivra quant à elle jusqu’au 31 décembre 2022.
