Associatifs et simples citoyens ont répondu à l’appel de la Coalition associative Printemps de la dignité, pour dénoncer la peine légère de 2 ans de prison à l’encontre de trois adultes, reconnus coupables de détournement de mineur avec violence et d’attentat à la pudeur avec violence sur leur victime, âgée au moment des faits d’à peine 11 ans.
Lancé par le Printemps de la dignité, dont l’association Insaf est membre et partie civile dans le cadre du procès, le sit-in a fédéré de nombreuses ONG, dont l’Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM), coordinatrice de la coalition, l’Association marocaine des droits humains (AMDH), 100% Mamans, l’Union de l’action féministe (UAF) et l’Association Mains libres.
Ce rassemblement s’est tenu à la veille de l’ouverture du procès en appel des trois accusés. Un test ADN a établi la compatibilité à 99,99% de l’un des accusés avec l’enfant né de la grossesse de la victime. Les dispositions du Code pénal prévoient la réclusion criminelle, ce qui a fait interroger les organisations de la société civile sur la légèreté de la peine de 2 ans de prison. Une pétition lancée en ligne appelant à rendre justice à la victime a réuni le 6 avril près de 35 000 signatures.
La chambre criminelle de second degré à la Cour d’appel a décidé, jeudi, de reporter cette séance au 13 avril, afin d’auditionner une témoin à la demande du Parquet. En première instance, un témoignage a cité une mineure qui a déclaré avoir assisté au déroulement des faits incriminés, notamment en accompagnant l’un des mis en cause à la demande de ce dernier. Le jugement en première instance cite en effet les déclarations d’une mineure, qui dit avoir été témoin des faits incriminés et de leur caractère répétitif. Elle indique avoir notamment accompagné sur les lieux du crime l’un des accusés, à la demande de ce dernier. A la suite du viol, la victime qui est également mineure, âgée de 13 ans aujourd’hui, a donné naissance à un enfant.