Après l’Espagne et le Qatar, le pays bénéficie également du soutien du Royaume-Uni et des Emirats arabes unis, ces derniers ayant annoncé la mise en place d’un pont aérien au lendemain du séisme. A ce jour, plus de 2 400 morts et autant de blessés ont été recensés. Un deuil national de trois jours a été décrété.
L’agence de presse espagnole EFE a indiqué que l’équipe de secours mobilisée par Madrid est composée de membres du personnel de l’Unité spéciale d’urgence et d’intervention immédiate (Ericam), entre pompiers, professionnels de santé et guides de chiens de sauvetage. Des secouristes relevant de la mairie de Málaga rejoindront ceux menés par l’ONG Pompiers sans frontières. Le Qatar et les EAU ont également envoyé des unités de sauvetage dimanche.
De son côté aussi, le Royaume-Uni déploie des équipes de recherche et de sauvetage. Le gouvernement britannique a indiqué que le pays avait mobilisé soixante spécialistes de recherche et de secours, ainsi que du matériel. Ce personnel est accompagné de quatre chiens entraînés à cet effet. Dans le cadre d’une réponse adaptée, une équipe médicale d’urgence est par ailleurs déployée pour évaluer la capacité de soins de santé existante et l’étendue des dégâts. James Cleverly, chef de la diplomatie britannique, a indiqué rester en contact avec son homologue marocain.
De son côté, Grant Shapps, secrétaire britannique à la Défense, a déclaré que le Royaume-Uni avait « joué un rôle de premier plan dans les efforts internationaux visant à renforcer les opérations de recherche et de sauvetage, en déployant rapidement ses capacités de transport aérien stratégique uniques, son personnel expert et son aide ». « Nous sommes fermement aux côtés du Maroc pendant qu’il traverse ce terrible évènement », a-t-il ajouté.
A Rabat, le ministère de l’Intérieur a fait savoir dimanche que les assistances étatiques avaient été approuvées « après évaluation minutieuse des besoins sur le terrain et compte tenu du fait qu’une absence de coordination pourrait être contre-productive ». Outre l’aide entre Etats, plusieurs équipes de secouristes bénévoles se sont portées volontaires pour soutenir les efforts de recherche et d’intervention sur le terrain. Elles affluent notamment de France, d’Italie et du Sénégal. En France et en Belgique, des régions ont également proposé leur soutien.
Plus tôt dans la journée, des dirigeants politiques et des représentants d’instances internationales ont publié une déclaration conjointe pour exprimer leur disposition à venir en aide au Maroc. En clôture des travaux du Sommet du G20, qui s’est tenu samedi et dimanche à New Delhi (Inde), ils ont indiqué leur soutien au royaume notamment au niveau de la reconstruction. Dans ce contexte, Emmanuel Macron, président français, a déclaré en conférence de presse que Paris était prête à intervenir, « quand les autorités du Maroc le jugeront utile ».
Faisant écho à la déclaration du ministère de l’Intérieur concernant les nombreuses propositions d’aide étatique reçues par le Maroc, une source diplomatique à Rabat a confirmé à EFE qu’après examen, il s’est avéré que le royaume n’était pas dans le besoin d’un soutien supplémentaire à celui des quatre pays annoncés. La même source a exprimé sa gratitude à tous les Etats ayant suggéré leur assistance, en affirmant que le Maroc suivait une « approche responsable, rigoureuse et efficace » pour gérer les suites de ces initiatives.
Dans ce sens, l’interlocuteur a expliqué que le Maroc examinait ces propositions et approuvait celles liées aux besoins identifiés sur le terrain, de manière à ne pas avoir à gérer des stocks d’acquisitions qui ne bénéficieraient pas aux habitants touchés. Pour autant, la même source ajoute qu’en fonction des nécessités, dans les jours à venir, le royaume pourrait faire appel à de nouvelles aides internationales.