Scolarisation rurale : Appui européen pour la mise en place de 150 écoles

Le financement est sous forme de prêt de la BEI, d’un montant de 102,5 millions d’euros – M€ (plus d’un milliard de dirhams) qui est assorti d’une subvention de 23,3 M€ (245 MDH) de l’UE au titre de la plateforme d’investissement pour le voisinage, composée d’un don d’investissement de 14 M€ et d’une assistance technique de 9,3 M€ pour accompagner la mise en œuvre du projet. S’ajoute à cette enveloppe, une contribution du budget général de l’État d’un montant d’environ 100 M€ pour compléter le plan de financement du programme.
Les deux conventions ont été signées par Nadia Fettah Alaoui, ministre de l’Économie et des finances, Flavia Palanza, directrice des opérations de prêts dans les pays voisins de l’UE à la BEI, Chakib Benmoussa ministre de l’Éducation Nationale, du Préscolaire et des Sports, et Patricia Pilar Llombart Cussac, ambassadrice extraordinaire et plénipotentiaire de l’UE au Maroc.
Intervenant lors de la cérémonie de signature, la ministre de l’Economie et des Finances a rappelé la densité des liens de coopération entre le Maroc, la BEI et l’UE, ainsi que l’importance de l’appui de la BEI aux efforts déployés dans le secteur de l’Education. Elle a indiqué que la signature de ce contrat de financement intervient dans le contexte global marqué par le lancement d’un nouveau modèle de développement (NMD) qui accorde une place centrale à l’Éducation et au capital humain. Ajoutant que ce financement vient en complément à une contribution du Budget Général de l’État d’un montant d’environ 100 M€. Il s’agit d’un « programme parfaitement en accord avec la vision stratégique du gouvernement marocain pour le secteur de l’éducation visant à améliorer la performance globale du secteur jusqu’en 2030″, a fait savoir N. Fettah Alaoui.
Patricia Pilar Llombart Cussac est revenue, pour sa part, sur la conférence de presse conjointe tenue la semaine passée au Maroc, par la Présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen et le Chef de Gouvernement, Aziz Akhannouch, dans laquelle les deux responsables ont exprimé leur volonté réciproque de renforcer les liens étroits, privilégiés et historiques entre l’UE et le Maroc, avec une attention particulière pour la jeunesse et l’éducation. Elle a précisé que les zones rurales sont prioritaires au sein de ce programme de construction de 150 écoles communautaires qui seront dotées d’infrastructures et d’équipements modernes, et de ressources humaines qualifiées. Elle a, en ce sens, relevé que « cet ambitieux programme dédié à la scolarisation rurale au Maroc, s’inscrit parfaitement dans la stratégie du Maroc visant à favoriser l’inclusion scolaire des jeunes marocains en milieu rural, en particulier des filles, et qu’il permettra aux jeunes générations de mieux s’insérer dans la société.« Le secteur éducatif reste une priorité majeure du Maroc. A ce titre, nous sommes fiers d’apporter notre expertise pour améliorer l’accès et la qualité de l’enseignement dans tout le pays. Grâce à ce nouveau programme, nous contribuons à former les futures générations », a-t-elle dit.
C. Benmoussa a, quant à lui, souligné que ce programme apporte une contribution majeure aux efforts du Royaume en faveur de l’équité d’accès à l’éducation dans le milieu rural et de l’amélioration des conditions de scolarité pour une école de qualité pour tous. Le modèle de l’école communautaire a démontré son importance et son efficacité dans plusieurs régions du Maroc et a permis d’améliorer de manière significative les taux de réussite dans ces zones et de baisser l’abandon scolaire, a-t-il ajouté.
Ainsi, a fait noter le ministre, le gouvernement s’est engagé dans son programme à améliorer l’éducation en milieu rural à travers le renforcement du réseau des écoles communautaires selon un modèle rénové basé sur l’optimisation des structures d’accueil, la facilitation de l’accès, notamment au profit des filles rurales, le soutien scolaire et une gouvernance impliquant de manière accrue les partenaires.
A noter que ces contributions financières de la BEI et de l’UE s’inscrivent dans le droit fil de la réforme du secteur de l’éducation 2015-2030 au Maroc, laquelle ayant pour objectifs le renforcement de l’équité dans l’accès à l’éducation sur tout le territoire, en mettant l’accent sur l’inclusion des filles et l’égalité des chances pour réaliser une véritable renaissance éducative.