Le Comité national des victimes de l’examen d’aptitude à l’exercice de la profession d’avocat a alerté, depuis mardi, contre la dégradation de l’état de santé de leurs confrères. Chaima Abbad signale ainsi que « la situation des étudiants en grève de la faim se détériore en raison de la grève de la faim à durée indéterminée qu’ils ont engagés depuis vendredi » 24 février, révélant que certains d’entre eux ont été transportés à l’hôpital après la détérioration de leur état de santé.
Des activistes marocains ont ainsi lancé une pétition, appelant les étudiants à suspendre leur mouvement et pour la protection du droit à la vie et à l’intégrité physique. « Nous sommes un groupe de citoyens marocains qui croient aux valeurs des droits de l’Homme, et qui, comme vous, aspirent à un Maroc d’égalité, d’équité et de justice. Nous vous appelons à arrêter votre grève de la faim, surtout après les nouvelles fréquentes concernant la détérioration de votre santé », lit-on dans la pétition. « Nous nous engageons à vous soutenir dans toutes vos formes de luttes futures, mais la priorité ici et maintenant est votre droit à la vie, votre santé et votre sécurité physique », insistent ses signataires.
Dans le même sillage, la Coalition marocaine des instances des droits de l’Homme a annoncé de son côté qu’elle comptait prendre langue vendredi avec les grévistes de la faim. « Devant l’état de santé des grévistes de la faim, qui menace le droit à la vie, le droit à l’intégrité physique et à la sécurité personnelle, la Coalition leur rendra visite, aujourd’hui, vendredi, au siège de la Fédération de la gauche démocratique au quartier Yacoub Al Mansour à Rabat, afin de s’informer sur leur situation et prendre les mesures nécessaires pour protéger leurs droits et préserver leur droit sacré à la vie », selon Abdelilah Ben Abdeslam, coordinateur de la coalition.
A rappeler que le gouvernement, interpellé à ce sujet, n’a pas donné la moindre réponse. Mustapha Baitas, porte-parole de l’Exécutif a gardé le silence autour de ce dossier alors qu’il a été interpellé, lors de sa dernière prestation, par trois supports distincts. Un dédain aussi inexplicable que celui qu’affichent l’instance parlementaire et/où les formations de l’opposition. Il y a quelque chose de pourri dans le Royaume de… Belgique.