« Il n’y a pas que les documents historiques attestant de la souveraineté du Maroc sur ce qui est appelé entre guillemets « le Sahara occidental » mais aussi sur « le Sahara oriental » », a-t-elle précisé, mercredi, au Forum de la MAP.
L’historienne a souligné que les documents officiels, portant sur les liens entre la monarchie et les chioukhs de l’ensemble du Sahara, (Beïâ ou actes d’allégeance, correspondances, Dahirs, outre l’évolution des cartes des frontières), « existent en nombre importants dans les Archives Royales. Ils sont d’ailleurs mis à la disposition des chercheurs pour les examiner et les étudier », a-t-elle précisé. B. Simou a révélé que la direction des Archives Royales s’est procuré des documents sur le Sahara (occidental et oriental) auprès de pays européens.
Pour rappel, la France avait occupé la région de Tindouf en 1934. Dans un premier temps, la zone fut placée sous la tutelle du commandement français du Maroc, avant d’être soumise à l’autorité du gouverneur général de l’Algérie. Cette occupation n’a jamais signifié que la marocanité de la province était remise en question. En témoigne, la lettre adressée en 1960 par le président français Charles de Gaulle au roi Mohammed V pour l’informer d’un nouvel essai nucléaire au Sahara oriental. « Les relations amicales que je suis heureux d’entretenir avec Votre Majesté me déterminent à l’informer personnellement de la décision que j’ai prise de faire procéder à partir du 31 mars à une nouvelle expérience nucléaire au Sahara », écrit-il dans sa missive. Auparavant, Mohammed V avait protesté auprès du même chef d’Etat français au lendemain du premier essai réalisé dans la même zone.
La souveraineté marocaine a été aussi reconnue par Ahmed Ben Bella, vice-président du gouvernement algérien formé alors par le Front de Libération National (FLN). « L’explosion de Reggane a eu lieu. Le Maroc a protesté auprès de la France parce que l’explosion a eu lieu sur ses territoires. Ils nous ont demandé de nous associer à leur protestation contre la France », avait-il précisé à la presse. Ce n’est qu’une fois investi président de la république indépendante (1963-1965) qu’A. Ben Bella a révisé sa position réclamant « à la France la fin des essais nucléaires en Algérie ».
La marocanité du Sahara oriental est toujours défendue par des partis et des leaders politiques, comme Allal El Fassi et Hamid Chabat de l’Istiqlal, ainsi que par des oulémas, Ahmed Raissouni en tête.