Le budget prévisionnel pour l’année à venir a enregistré une nouvelle hausse, après avoir déjà connu une augmentation l’année dernière. Le Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires des Nations unies a recommandé l’adoption d’un montant supérieur à 71,8 millions de dollars pour financer la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), pour la période allant du 1er juillet 2025 au 30 juin 2026. Il s’agit là d’une nouvelle hausse de plus de 2 millions de dollars par rapport à l’exercice budgétaire en cours.

Selon le rapport du Comité, intitulé « Exécution du budget de la MINURSO et budget proposé pour la période 2025-2026 », António Guterres, Secrétaire général de l’ONU, avait proposé un budget de 71,8 millions de dollars. Toutefois, le Comité a opté pour une légère réduction en recommandant l’adoption d’un montant de 71,2 millions de dollars, soit une baisse de 548.000 dollars.

Ce budget représente une augmentation de 4,4% par rapport à celui approuvé pour l’exercice 2024/25, qui s’élevait à 68,79 millions de dollars. Pour rappel, le budget alloué à la mission durant l’exercice 2023/24 n’avait pas dépassé 64,55 millions de dollars, ce qui confirme une dynamique ascendante des dépenses onusiennes consacrées à cette mission.

D’après les mêmes données, ce sont les dépenses de fonctionnement qui continuent de représenter la part la plus importante du budget, avec un total de plus de 36,4 millions de dollars, soit plus de la moitié de l’enveloppe globale. Viennent ensuite les coûts liés au personnel civil, estimés à environ 25,7 millions de dollars, puis les dépenses relatives aux militaires et aux forces de police, qui atteignent 7,87 millions de dollars.

La structure de la MINURSO se compose, sur le plan militaire et sécuritaire, de trois catégories : les observateurs militaires, les membres des unités militaires et les agents de police des Nations unies. Sur le plan civil, la mission regroupe des fonctionnaires internationaux, des employés nationaux, des détachés gouvernementaux ainsi que des volontaires des Nations unies.

Le Comité précise également que le nombre de postes civils approuvés pour la prochaine période restera inchangé à 278 postes, conformément à l’effectif actuel. Des ajustements mineurs ont toutefois été proposés concernant leur répartition, incluant la création d’un nouveau poste national dans le domaine de l’information, ainsi que celui de chef du service d’incendie au sein du département de l’aviation.

Par ailleurs, le rapport met en lumière le montant total des contributions obligatoires réclamées par l’ONU aux États membres pour couvrir les dépenses de la mission depuis sa création, qui s’élève à environ 1,66 milliard de dollars jusqu’à février 2025. À cette date, seuls 1,59 milliard de dollars avaient été effectivement réglés, laissant un solde impayé de 65,2 millions de dollars. Face à cette situation, le Comité a réitéré son appel aux États membres à honorer leurs engagements financiers sans conditions.

Pour rappel, la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental, plus connue sous l’appellation MINURSO, fait partie des missions de maintien de la paix placées sous l’égide de l’ONU. Elle a été créée en 1991 par la résolution 690 du Conseil de sécurité, et son mandat a été prolongé pour la dernière fois en octobre 2024, par la résolution 2756.

Jusqu’à aujourd’hui, la seule proposition sérieuse et concrète soumise aux négociations pour résoudre le différend autour du Sahara reste le plan d’autonomie proposé par le Maroc en 2007, lequel a bénéficié d’un soutien international et onusien massif. Pendant ce temps, le Front séparatiste, soutenu par l’Algérie, persiste à entraver la recherche d’un règlement pacifique à ce conflit régional.

Le budget de la MINURSO avait déjà connu l’an dernier une hausse d’environ 6 millions de dollars par rapport à l’exercice précédent, atteignant 70 millions de dollars, avant que le Comité réuni en avril dernier ne recommande une nouvelle augmentation. La mission est principalement financée par les contributions des États membres de l’ONU. Le Maroc et l’Algérie y participent directement, avec une contribution fixée pour la période du 1er juillet 2025 au 30 juin 2026 à environ 235.000 dollars pour le Maroc et 284.000 dollars pour l’Algérie, comme le précise le rapport budgétaire détaillé de la MINURSO référencé A/79/736.

Comments are closed.

Exit mobile version