L’information a été révélée par la presse italienne qui cite des sources proches du dossier. Il s’agit de la première rencontre entre l’Envoyé personnel d’Antonio Guterres pour le Sahara, et le nouveau ministre des Affaires étrangères algérien.
Le diplomate italo-suédois a dû rencontrer le chef de la diplomatie algérienne parce qu’il vient d’être nommé le 16 mars en remplacement de Ramtane Lamamra. A. Attaf n’avait plus eu de fonctions officielles au sein du gouvernement algérien depuis les années 90 sous la présidence d’Abdelaziz Bouteflika qui l’avait mis au placard. Pour rappel, A. Attaf est le 3ème ministre algérien des Affaires étrangères à être nommé depuis la présidence d’Abdelmadjd Tebboune qui a débuté fin 2019.
Selon les informations de la presse italienne, la rencontre d’Alger s’est faite sur demande de S. de Mistura qui essaie de convaincre l’Algérie de revenir à la table des négociations. La réunion « aurait porté sur la relance du processus politique de recherche d’une solution au différend du Sahara », a indiqué le journal italien TPI. Tout en précisant qu’il était question de « la reprise prochaines des tables rondes, ainsi que sur le rôle de l’Algérie dans ce contexte ».
Le même média souligne que le diplomate italo-suédois a demandé au ministre algérien la reprise du processus politique à travers les négociations des « tables rondes », format choisi par les Nations Unies et auquel l’Algérie se soustrait.
En 2021, l’Algérie avait rejeté la résolution 2602 du Conseil de sécurité de l’ONU sur le Sahara, au prétexte qu’elle était « déséquilibrée » et « partiale ». Un an après, même scénario, l’Algérie rejette à nouveau la dernière résolution 2654, alors que les deux cas, 13 membres du Conseil de sécurité l’ont validée et deux pays se sont abstenus.