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Retrouvailles maroco-espagnoles : La droite s’agite est exige des explications de J.M. Albares

Entre la droite et la gauche de gouvernement en Espagne, la confiance n’est pas de la partie. Surtout lorsqu’il s’agit des relations avec le Maroc que les socialistes espagnols sont plus enclins à développer à l’abri des crispations historiques. La preuve, à la veille de la réunion de haut niveau maroco-espagnole, le chef de la diplomatie ibérique est sommé de donner des gages.
La droite s’agite est exige des explications de J.M. Albares

Le Parti populaire (PP) souhaite que José Manuel Albares, ministre espagnol des Affaires étrangères, comparaisse devant le Congrès. Un oral où il doit « rendre compte » avant la réunion de haut niveau entre l’Espagne et le Maroc, prévue les 1er et 2 février à Rabat, rapporte Europa Press.

Les élus de la formation de droite « exigent que le ministre assiste au préalable à la commission des affaires étrangères afin de rendre compte des questions qui seront abordées et de la position du gouvernement sur les différends actuels », poursuit la même source, rappelant qu’« un bon nombre d’accords » vont être signés entre Rabat et Madrid, lors de cette réunion.

Pour ce faire, le PP a demandé la convocation de la députation permanente du Congrès afin de donner le feu vert à cette comparution extraordinaire puisqu’en janvier, le mois est chômé au niveau parlementaire.

Pedro Sánchez, chef du gouvernement espagnol, est attendu au Maroc avec une douzaine de ministres, tous d’obédience socialiste. Selon la même source, « ni Yolanda Díaz, vice-présidente, ni les ministres de Podemos et d’Izquierda Unida ne se rendront à Rabat ».

Le Sommet hispano-marocain est le premier à se tenir depuis juin 2015, celui prévu en décembre 2020 ayant été initialement reporté en raison de la pandémie, puis reporté sine die dans le sillage de l’accueil en Espagne de Brahim Ghali, chef du Front Polisario, et également en raison du changement de position du gouvernement sur le Sahara. Ce qui ouvrirait de nouvelles perspectives à la coopération bilatérale tous azimuts entre les deux royaumes.

Par ailleurs, la même agence d’information rapporte qu’Ángel Víctor Torres, président des îles Canaries, a reconnu lors d’un petit-déjeuner de travail au Forum Nueva Economía, une réduction de 30% des arrivées des migrants dans l’archipel grâce au rétablissement des relations entre l’Espagne et le Maroc. Il a ajouté que les Canaries « ont intérêt » à entretenir de bonnes relations avec les pays voisins, comme c’est le cas avec le Maroc.

Le responsable, tout en affirmant que la réduction est « probablement » le résultat de la reprise des relations entre Rabat et Madrid, a rappelé que « lorsque les relations sont mauvaises, les accords ne sont pas respectés ». A cet égard, le président des îles Canaries a insisté sur le fait que le phénomène migratoire est une question « à laquelle l’Union européenne doit répondre » d’autant plus que « ces mouvements ne peuvent être réduits aux seuls territoires frontaliers ».

Les médias ibériques ont récemment rappelé comment l’Espagne a commencé à tirer les dividendes de son soutien à l’initiative marocaine d’autonomie au Sahara, notant que le nombre de migrants irréguliers ayant atteint en 2022 les côtes espagnoles a baissé, selon le dernier bilan du ministère de l’Intérieur. Ainsi, 31 219 migrants sont arrivés en Espagne par voie maritime en 2022, soit 25,6% de moins que l’année précédente et le chiffre le plus bas depuis quatre ans. La tendance à la baisse a été constatée dans les Iles Canaries, seulement deux semaines après l’ouverture de la nouvelle page dans les relations entre le Maroc et l’Espagne.

 

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