En raison de l’incapacité des FDS de maitriser la situation, l’aviation de l’occupation américaine est intervenue lundi 24 janvier en bombardant plusieurs bâtiments gouvernementaux autour desquels les combats font rage depuis l’opération d’évasion de grande envergure lancée le jeudi 20 janvier dernier de la prison al-Sinaat tenue par les FDS.
Deux voitures piégées sont parvenues à atteindre les portes de la prison située au sud de la ville de Hassaké, avant d’exploser, suivie par une attaque des cellules de Daech. Selon un communiqué des FDS publié le 23 janvier, 200 terroristes ont participé à l’attaque de la prison à partir du quartier Gwirane. Ils étaient venus de Ras al-Ain, Tal Abiad et de l’Irak.
Depuis dimanche 23 janvier, celle-ci est toujours occupée par les éléments de Daech qui a déclaré avoir libéré 800 de ses membres, après avoir tué 200 combattants des FDS et en avoir capturé 23, selon un communiqué publié lundi. Il est question que 70 prisonniers ont péri dans les premiers jours de l’évasion. Daech est également parvenue à couper par l’intensité de feu la partie orientale de l’autoroute 60 du quartier Gwirane où les affrontements se poursuivent autour de son cimetière.
Selon la télévision libanaise d’information al-Mayadeen, les avions de la coalition américaine ont bombardé le bâtiment de la présidence de l’Université de l’Euphrate de Hassaké, détruisant son parking, ainsi que plusieurs points dans l’entourage des silos de céréales de Gwirane, l’atelier de couture des FDS situé dans l’entourage de la prison, et le bâtiment de l’Institut technique qui a été détruit complètement.
Les milices kurdes ont imposé un blocus total à la ville de Hassaké interdisant toute entrée ou sortie.
Un député syrien a déclaré qu’il soupçonne les Etats-Unis d’être derrière l’opération d’évasion de la prison al-Sinaat. « L’attaque daechiste a été planifiée et décidée par les renseignements américains avec pour objectif d’envoyer un message que l’organisation terroriste Daech est toujours efficace ce qui nécessite que leurs forces restent toujours présentes dans la région », a accusé Mosaab al-Halabi pour l’agence russe Sputnik.
