« Ce n’est, d’ailleurs, pas la première fois que ce type d’agression se produit. En septembre de l’année dernière, mes proches dans ce même camp ont été victimes d’actes de harcèlement par une foule manipulée par des discours de haine et d’intolérance propagés par le Polisario dans ces camps », a précisé Hach Ahmed, leader du MSP. Pour le chef de cette organisation dissidente du Polisario, « cette agression injustifiée » est une preuve de plus « de l’usage de la force dans des actes de répression, de représailles ou de vengeance pour des raisons politiques dans un camp de réfugiés civils habité majoritairement par des femmes et des enfants ». Il a conclu sa lettre par demander une intervention de la MINURSO sur le terrain en vue d’y mener une enquête sur ces faits.
Vendredi, des individus ont mis le feu au siège de la gendarmerie du camp Dakhla. Le Forum de soutien aux autonomistes de Tindouf (FORSATIN), a attribué cet incident à « un acte de vengeance contre les mauvais traitements infligés par les éléments de la gendarmerie aux Sahraouis installés dans le camp Dakhla » situé à 200 km du siège administratif du Polisario à Rabouni.
Dans sa version, l’instance affirme que les « éléments de la gendarmerie ont, depuis le début du mois sacré du Ramadan, tabassé des familles, des femmes et des enfants ».
Pour rappel, en février 2022, un groupe de Sahraouis avait pris d’assaut le siège de la police dans le camp de Smara et y a détruit des véhicules, en signe de protestation contre le passage à tabac d’un de leurs proches par des agents de sécurité.