C’est en réaction aux tergiversations du ministère de l’Éducation nationale, du préscolaire et des Sports, face au règlement du dossier des enseignants de la cellule 10 que ladite Coordination a décidé de remonter au créneau. Le syndicat a rejeté les « solutions de fortune et les méthodes détournées » de la tutelle pour traiter les dossiers, affirmant sa détermination à poursuivre la lutte jusqu’à ce que justice soit faite pour les enseignants de la cellule 10 issus de l’échelle 9. Cela passe par une promotion exceptionnelle au premier grade, avec des effets rétroactifs tant administratifs que financiers, conformément à l’accord du 14 janvier 2023.
Les syndicats ont été appelés aussi à respecter leurs promesses et à assumer « l’entière responsabilité historique de toute bénédiction d’une solution régressive concernant le dossier revendicatif des enseignants de la cellule 10 issus de l’échelle 9, ou de toute adoption d’une formule ne garantissant pas une solution globale et équitable, comme prévu dans l’accord du 14 janvier 2023. » Ladite coordination exhorte aussi « toutes les personnes concernées à intensifier la mobilisation et à accorder une grande importance à cette étape de lutte, afin de défendre nos droits légitimes et de poursuivre notre combat jusqu’à obtenir une promotion immédiate avec des effets rétroactifs administratifs et financiers, ainsi qu’une réparation des préjudices subis par cette catégorie ».
Par ailleurs, en abordant des questions non catégorielles, la Coordination a aussi exprimé son rejet de la fusion des organismes CNOPS et CNSS au regard de son « impact négatif sur les services sociaux destinés aux enseignants », et a demandé la généralisation de l’indemnité complémentaire pour les enseignants des cycles primaire et secondaire, ainsi que la réduction des heures de travail. Comme elle a affiché son opposition à la « loi restrictive sur la grève, qui limite le droit des professionnels à défendre leurs revendications », réaffirmant son refus du « plan de démantèlement des caisses de retraite qui menace l’avenir des retraités au profit du capital ».
La coordination a affiché sa solidarité avec toutes les catégories d’enseignants dans leur « lutte légitime ainsi qu’avec l’ensemble du peuple marocain opprimé », appelant à un engagement collectif pour maintenir la pression en faveur de la justice. Et insisté sur le fait que « lorsque nos droits sont spoliés et notre dignité piétinée, la lutte devient un devoir pour atteindre la justice et la liberté. C’est une obligation pour chaque individu, transcendant les appartenances et nous unissant dans une bataille commune contre la tyrannie, afin d’écrire ensemble un nouveau chapitre de l’histoire de la dignité et de la justice sociale ».
La coordination a rappelé que « le premier anniversaire du mouvement de protestation du corps éducatif approche, le 5 octobre 2024 », précisant que ce mouvement « a allumé la flamme de la colère contre les politiques éducatives défaillantes et les promesses non tenues qui ont visé à saper la dignité des enseignants ». Ainsi, la coordination a indiqué que ce mouvement représente « une étape de lutte qui a constitué un cri collectif contre l’injustice et l’exclusion, rassemblant toutes les composantes de la communauté éducative face à l’indifférence du ministère envers ses revendications légitimes ».