Grèves et des sit-in sont envisagés après la rentrée scolaire. En cause, la panne des négociations autour du nouveau statut unifié pour les enseignants qui devait être ficelé à la veille de la reprise des cours. Plusieurs centrales syndicales ont exprimé leur indignation face à ce laisser-aller.
En dépit de la tension persistante, à laquelle se greffe, bien sûr, celle liée aux enseignants contractuels, Mustapha Baitas, porte-parole du gouvernement, a choisi la politique de l’autruche. « Il n’y a pas de conflit concernant le décret sur le statut unifié du corps enseignant. Au contraire, il existe une forte volonté de le mettre en place le plus rapidement possible. Bien sûr, il faudra résoudre les problèmes en suspens, notamment ceux liés aux contractuels, etc. Avec ce statut unifié, tous les employés bénéficieront des mêmes droits et disposeront des moyens nécessaires ainsi que des incitations pour les motiver », a-t-il assuré aux médias à l’issue du Conseil du gouvernement de jeudi dernier. Le responsable est même allé jusqu’à préciser que le gouvernement prévoit des incitations spéciales pour les enseignants qui font preuve d’engagement et de performance, de même que pour les établissements scolaires qui obtiennent de bons résultats.
« Aujourd’hui, nous avons enregistré une forte augmentation du nombre d’étudiants choisissant les filières éducatives. Ces étudiants recevront des rétributions d’environ 1 000 dirhams pour effectuer des travaux pratiques au sein des établissements. Ces mêmes étudiants se préparent à passer l’examen avec l’objectif de devenir enseignants. Pour ce faire, une formation adaptée aux besoins réels de l’école est nécessaire », a-t-il jugé bon de relever pour ce qui est du statut unifié. Mais point de date sur sa mise en place et le coût financier induit.
La tension marque de son fer la rentrée scolaire. Plusieurs coordinations, regroupant notamment les enseignants titulaires de diplômes, les enseignants contractuels, ainsi que ceux des « Cellules 9 » et « Cellules 10 », ont organisé des sit-in pour faire valoir leurs droits, exprimant leur désaccord vis-à-vis de l’accord du 14 janvier 2023 juste bon pour gagner. La tutelle reste sur le gril…