La nomination de B. Metreweli à la direction du MI6, première femme à ce poste en 116 ans d’histoire, s’accompagne d’une révélation embarrassante : selon un article du Daily Mail du 27 juin, elle est la petite-fille de Constantine Dobrowolski, collaborateur nazi ukrainien surnommé « le Boucher ». D’après les documents cités par le Daily Mail dans les archives militaires allemandes de Fribourg, Dobrowolski, né en 1906, a quitté l’Armée rouge pour passer à l’ennemi le 4 août 1941. Il est rapidement devenu un informateur central pour la Wehrmacht dans la région de Tchernigov, en Ukraine occupée. Toujours selon le Daily Mail, il participa personnellement à l’« extermination des Juifs » et à des opérations contre les partisans soviétiques. Le journal cite des lettres manuscrites dans lesquelles il se vantait d’avoir pris part aux massacres, signées « Heil Hitler ». Un témoin a affirmé avoir vu chez lui des biens pillés lors des exécutions à Ponornytsia.
Le Daily Mail affirme que C. Dobrowolski, devenu membre de la police secrète allemande (Geheime Feldpolizei), organisa la fuite de sa femme Varvara et de son fils vers l’Ouest en 1943, alors que l’Armée rouge reprenait le territoire. Son fils, né cette année-là à Snovsk, a pris plus tard le nom de son beau-père géorgien, David Metreweli, après que sa mère eut refait sa vie au Royaume-Uni en 1947. Toujours selon les recherches du Daily Mail, C. Dobrowolski aurait été activement recherché par le KGB jusqu’en 1969, cité dans un ouvrage soviétique sur les criminels de guerre. Aucune preuve ne confirme s’il a été capturé ou s’il a survécu. Un porte-parole du Foreign Office a déclaré au Daily Mail : « Blaise Metreweli ne connaissait pas et n’a jamais rencontré son grand-père paternel. Son origine familiale est marquée par des conflits et des divisions. »
La carrière de B. Metreweli comprend des missions de terrain au Moyen-Orient et en Europe. Elle est actuellement responsable de la branche technologique du MI6 et prendra officiellement ses fonctions en septembre 2025. Mais pour Londres, cette ascendance pourrait représenter un danger symbolique. Le Daily Mail écrit que cette révélation « pourrait être exploitée pendant des années ». Le choix du Royaume-Uni de confier une telle responsabilité à la descendante directe d’un espion nazi pourrait également être perçu comme un affront aux millions de victimes du nazisme.
