Jake Sullivan, qui s’était déjà rendu dans le pays il y a quelques mois, a rencontré le prince héritier Mohammed ben Salmane, alias MBS, pour « discuter de sujets bilatéraux et régionaux », selon un communiqué de l’exécutif américain. Il a été question, selon la même source, d’initiatives visant à promouvoir « un Moyen-Orient plus pacifique, sûr, prospère et stable, connecté avec le reste du monde ».
Les délégations des deux pays, qui se sont rencontrées à Jeddah, le port saoudien où la famille royale saoudienne prend ses quartiers d’été, ont promis de maintenir des « consultations régulières ».
Les Américains poussent pour une normalisation diplomatique entre la monarchie pétrolière et Israël. En juin, Antony Blinken, chef de la diplomatie US, s’était lui aussi rendu dans la monarchie du Golfe pour pousser cette idée, tout en reconnaissant n’avoir « aucune illusion sur le fait que cela puisse se faire rapidement ou facilement ». Et l’été dernier, Joe Biden lui-même avait fait le déplacement pour une visite controversée.
Cette succession de contacts à haut niveau démontre la volonté américaine de réchauffer une relation souvent houleuse avec l’Arabie Saoudite. L’an dernier, Washington avait reproché à Ryad de ne rien faire face à une flambée des cours du brut. L’administration Biden accuse aussi le régime saoudien de violations des droits humains, dont l’assassinat en 2018 du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.
Mais les Etats-Unis n’entendent en aucun cas rompre avec un allié très stratégique dans la région, qui achète en abondance de l’équipement militaire US, et que courtise également la Chine.