Ce remaniement survient à un peu plus d’un mois de l’élection présidentielle du 6 octobre prochain. Le 7 août courant, le président avait nommé Kamel Al-Madouri à la tête du gouvernement, en remplacement de A. Hachani. Quelques heures plus tard, le Chef d’Etat tunisien a présidé au Palais de Carthage, la cérémonie de prestation de serment des nouveaux membres du gouvernement. Le locataire de Carthage a nommé Mohamed Ali Nafti chef de la diplomatie tunisienne. Ce dernier avait occupé le poste de secrétaire d’État aux Affaires étrangères, dans le gouvernement de Hichem Mechichi (2020-2021). Il a été démis de ses fonctions, sur décision de président le 30 juillet 2021.
Élu en octobre 2019, K. Saïed a suspendu le Parlement, majoritairement composé des islamistes du mouvement Ennahdha, le 25 juillet 2021. Il a également dissous le gouvernement en vertu de l’article 80 de la Constitution tunisienne, qui lui confère des pouvoirs exceptionnels en situation de crise. Le 25 juillet 2022, soit une année plus tard, les Tunisiens ont voté lors d’un référendum sur la nouvelle Constitution proposée par le président. La nouvelle loi fondamentale a été adoptée, accompagnée d’un nouveau code électoral qui interdit aux Tunisiens ayant acquis une nationalité étrangère de se présenter à la présidence. Seulement trois candidats ont été retenus pour la course vers Carthage dont celle de K. Saïed, de Ayachi Zammel et de Zouhair Maghzaoui. La liste finale et définitive des candidats sera annoncée le 4 septembre prochain par l’instance électorale, après étude des recours. La campagne électorale doit officiellement commencer le 14 septembre pour s’achever le 4 octobre prochain.
