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Relations diplomatiques maroco-espagnoles : J.M. Albares maintenu…

Pedro Sanchez a dévoilé, lundi 20 novembre, la composition de son nouveau gouvernement de coalition de gauche. José Manuel Albares gardera le portefeuille de la diplomatie espagnole. Une reconduction qui devrait rassurer le Maroc quant à la pérennité du soutien de l’exécutif ibérique au plan marocain d’autonomie au Sahara occidental. Même si l’Algérie a choisi de revoir sa politique espagnole en désignant un nouvel ambassadeur à Madrid.
Relations diplomatiques maroco-espagnoles : J.M. Albares maintenu…

Depuis sa nomination le 12 juillet 2021, J.M. Albares a initié « dans le calme et la discrétion » un rapprochement avec le Maroc. Une politique qui s’est révélée concluante, avec la fin de plusieurs mois de froid diplomatique entre Rabat et Madrid, suite à l’hospitalisation en Espagne, en avril 2021, de Brahim Ghali, chef du Polisario, sous fausse identité. Le 7 avril 2022, à Rabat, Pedro Sanchez et le roi Mohammed VI ont ouvert une nouvelle page dans les relations entre les deux pays.

La politique marocaine menée par J.M. Albares ne fait pas l’unanimité en Espagne, notamment parmi les alliés du Polisario. Pablo Iglesias, ex-chef de Podemos, l’avait qualifié de « meilleur ministre des Affaires étrangères pour le Maroc ».

En tout cas, ce qui conforte la thèse de la pérennité de l’entente cordiale entre les deux royaumes, transpire des pactes de gouvernement que P. Sanchez a conclus avec des formations politiques pour assurer sa réélection.  Point de référence à la question du Sahara occidental.

Réconciliation avec Alger

A signaler que l’exécutif espagnol avait donné, le 14 novembre, son accord à la proposition algérienne de désigner Abdelfetah Daghmoun comme nouvel ambassadeur d’Alger, après une « rupture » diplomatique de 16 mois. Le communiqué laconique du département dirigé par Ahmed Attaf a été relayé par les médias officiels et privés en Algérie, sans épiloguer sur les motivations de ce brusque changement.

Un silence troublant au regard des ripostes des plus hautes autorités algériennes au soutien de P. Sánchez à l’initiative marocaine d’autonomie au Sahara occidental. Elles ont notamment rappelé, le 19 mars 2022, leur ambassadeur à Madrid, suspendu, le 8 juin de la même année, le traité d’amitié et de bon voisinage entre les deux pays, signé en 2002 à Alger, et dans la foulée gelé les opérations d’exportation et d’importation avec l’Espagne.

Au micro de la chaine qatarie Al Jazeera, le président Abdelmadjid Tebboune avait qualifié en février 2023 de « faux pas » le soutien de P. Sánchez au plan marocain d’autonomie au Sahara occidental, pris le 14 mars 2022. « L’Espagne a commis un acte inamical envers l’Algérie », avait-il précisé.

De son côté, le ministre algérien des Affaires étrangères avait écarté le 30 août « toute évolution » dans les relations tendues entre son pays et l’Espagne. « Les causes ayant conduit à la détérioration de ces relations, sont toujours en vigueur », a souligné A. Attaf. Une référence au soutien de P. Sánchez au plan marocain d’autonomie.

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