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Régionalisation avancée : Relance des concertations

Le Comité de pilotage stratégique pour le suivi du chantier de la régionalisation avancée s’est récemment réuni, à Rabat, pour l’examen des mécanismes opérationnels à même de garantir une application idoine du Cadre d’orientation pour la mise en œuvre de l’exercice des compétences des régions.

Cette réunion, tenue jeudi dernier en présence des ministres en charge des départements signataires du cadre d’orientation, des présidents des régions et des walis, a constitué une occasion pour passer en revue le bilan de la régionalisation avancée et examiner les moyens de renforcer la convergence entre les différents secteurs ministériels et les prérogatives des régions, dans le but d’accélérer la mise en œuvre de ce chantier royal.

Les participants ont notamment mis la lumière sur les dossiers de la gestion de l’eau, du renforcement de l’investissement au niveau des régions, du désenclavement du monde rural et des problématiques liées à la politique d’urbanisation et d’habitat dans l’ensemble des régions.

Mohamed Sadiki, ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, a indiqué aux médias que cette réunion a abordé l’état d’avancement du chantier de la régionalisation avancée et les moyens d’accélérer sa mise en œuvre dans les meilleures conditions, affirmant que ce chantier royal a « franchi des étapes très importantes ». La réunion a examiné également la convergence entre les départements ministériels et les compétences des régions, notamment sur les plans de l’approche et des procédures d’élaboration des projets et des plans régionaux de développement, a-t-il ajouté, notant que les participants ont formulé plusieurs propositions pour travailler avec chaque région selon ses spécificités propres, ce qui est de nature à renforcer l’investissement et le développement dans les différentes régions.

Mbarka Bouaida, présidente de l’Association des régions du Maroc (ARM) et présidente du Conseil de la région de Guelmim-Oued Noun, a souligné pour sa part que la réunion a passé en revue le bilan de la mise en œuvre du chantier royal de la régionalisation avancée, conformément au cadre d’orientation signé lors des travaux des 1ères Assises nationales de la régionalisation avancée tenues en décembre 2019 à Agadir.

Après avoir rappelé que ce cadre d’orientation a accordé une grande importance à la détermination des compétences ainsi qu’à la méthodologie d’action pour la réalisation de la régionalisation avancée, M. Bouaida a souligné qu’il s’agit d’un “processus royal et stratégique revêtant une importance capitale”, de même qu’il constitue “la seule solution à plusieurs défis auxquels font face les espaces territoriaux”. Compte tenu de l’importance accordée par SM le Roi Mohammed VI et la Constitution marocaine aux conseils régionaux et à la régionalisation avancée en général, a-t-elle dit, il incombe aux différents acteurs de poursuivre l’action pour une mise en œuvre adéquate de la décentralisation et de la déconcentration.

Pour ce qui est des autres sujets abordés lors de cette réunion, la présidente de l’ARM a évoqué la question primordiale de la gestion de l’eau, relevant que le manque enregistré en ressources hydriques “nécessite une mobilisation collective de tous les acteurs, dans le cadre d’une coordination entre les différents intervenants ministériels, régionaux et locaux”. Elle a, en outre, mis l’accent sur la question de l’investissement et l’importance de définir les compétences des régions dans ce domaine, estimant que les régions jouent actuellement un rôle important dans la création d’une “compétitivité régionale” et le renforcement de l’attractivité régionale pour l’investissement, qui constitue “la seule solution pour créer des opportunités d’emploi”.

Le désenclavement du milieu rural figure aussi parmi les sujets abordés lors de cette réunion, notamment à travers le programme de réduction des disparités territoriales, qui a rencontré “un franc succès” en raison de son impact direct sur la population locale, a estimé Bouaida, affirmant que l’ensemble des régions “plaident pour la prolongation de ce programme compte tenu du déficit encore enregistré dans plusieurs régions”.

Les participants ont aussi discuté des problématiques liées à la politique d’urbanisation et d’habitat, dans le but d’unifier la vision entre les régions et l’Etat à l’échelle centrale.

 

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