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Réforme de la loi sur la sécurité citoyenne : La gestion des migrants marocains fait jazzer le PP

Fernando Gutiérrez Díaz de Otazo, député national du Parti populaire de Melilla, a exprimé son opposition à la révision de la loi sur la sécurité citoyenne que le gouvernement envisage. L’élu a expliqué dimanche que cette révision « empêcherait l'expulsion rapide vers le Maroc » des migrants qui tentent « d'entrer irrégulièrement sur le territoire espagnol à travers les clôtures de Ceuta et Melilla ».
Réforme de la loi sur la sécurité citoyenne

Le député PP qui a participé samedi à une manifestation à Madrid contre cette loi a mis en garde contre « les conséquences qui résulteraient d’un changement de loi pour des villes comme Ceuta et Melilla ». « Nous soutenons les forces et corps de sécurité et nous nous opposons à une révision de la loi sur la sécurité citoyenne. Nous disons oui pour protéger les responsables de la sécurité dans l’exercice de leurs fonctions pour la défense de la sécurité de tous », a-t-il affirmé.

Pour l’élu, cet amendement vise « en plus d’éliminer les rejets à la frontière, faciliter l’enregistrement et la reproduction d’images des agents dans l’exercice de leurs fonctions et l’élimination de la possibilité d’effectuer des perquisitions à la recherche d’armes cachées par des criminels présumés ». À cet égard, il a souligné que la modification de la loi sur la sécurité citoyenne est « une mauvaise proposition qui est sujette à un parti pris idéologique de gauche en faveur des criminels et nuit au personnel de sécurité ».

Sur ces entre-faits, le projet de tunnel souterrain devant relier l’Espagne et le Maroc fait parler de lui. Selon des documents de la Société espagnole d’études sur les communications fixes à travers le détroit de Gibraltar S.A. (Secegsa), le financement de ce chantier sera assuré par des fonds de l’Union européenne, révèle OK Diario. Le média rappelle que cet engagement de la part de l’UE intervient alors que les relations entre le royaume et le Parlement européen passent par une zone de forte turbulence, notamment après le vote, le 19 janvier, d’une résolution appelant à la libération des journalistes détenus au Maroc.

Pour sa part, le gouvernement espagnol a déjà consacré, dans la cadre de la loi de finances 2023, environ 750 000 euros au ministère des Transports pour la réalisation de la phase des études. Un projet confié à une société allemande, indique la même source.

Pour rappel la Déclaration conjointe publiée à l’issue de la réunion du Haut niveau entre le Maroc et l’Espagne, tenue les 1er et 2 février à Rabat, a souligné que « les deux Parties se sont également accordées sur le besoin de développer davantage la connectivité (infrastructures etc.) et faciliter la mobilité entre les deux pays. Dans ce sens, elles se félicitent de la signature des MOU dans le domaine des infrastructures et du transport visant à renforcer la coopération sectorielle ». Aziz Akhannouch, chef du gouvernement marocain, a affirmé que le sommet « ouvre les perspectives de projets qui sont autant de leviers pour construire l’avenir, dont le projet de liaison fixe entre les deux pays, ce qui initiera probablement une véritable révolution à plusieurs niveaux ».

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