La visite comprenait quatre étapes majeures. Sur le premier site, les travaux de régénération de chêne-liège ont été lancés sur 200 hectares, accompagnés de la signature d’une convention de compensation de mise en défens avec les associations sylvopastorales. Le deuxième site a vu le regarnis du pin maritime sur 430 hectares, visant à remplacer 5% des plantations initiales ayant échoué.
Sur un troisième site, des drones équipés de systèmes numériques ont été déployés pour suivre et contrôler les travaux de régénération du chêne-liège sur 190 hectares. Enfin, le quatrième site a marqué le début d’une opération d’élagage sylvicole pour un peuplement de chêne-liège.
Abderrahim Houmy, directeur général de l’ANEF a souligné que cette initiative répond aux défis climatiques, notamment la sécheresse, et s’inscrit dans l’objectif de reconstituer 600.000 hectares de forêts d’ici 2030. À ce jour, 150.000 hectares ont été réalisés, soit 25% de la cible, et la campagne 2025-2026 visera près de 70.000 hectares pour atteindre 37% de l’objectif stratégique.
La région de Rabat-Salé-Kénitra bénéficie particulièrement de ces efforts, avec un programme ciblant 50.000 hectares d’ici 2030. Le plan d’action pour 2024-2025 porte sur 7.570 hectares, dont 3.810 hectares de régénération de forêts naturelles (3.110 hectares de chêne-liège et 700 hectares de thuya), 3.300 hectares de reboisement avec des espèces adaptées, et 460 hectares pour l’amélioration sylvopastorale.
Des partenariats ont également été établis avec des associations locales, comme l’a confirmé Hassan Ghriss, membre de l’association Al Massira Sidi Rabeh. Grâce à ces collaborations, les populations impactées par les restrictions forestières bénéficient de soutiens financiers, de formations et d’accès aux nouvelles technologies pour des activités génératrices de revenus.