Le véhicule de transport public victime de l’attaque meurtrière qui a fait 21 morts, jeudi 5 décembre, dans l’ouest du Niger, avait quitté la localité de Téra où le marché hebdomadaire se tient ce jour-là. Selon la radio nigérienne La Voix du Sahel, celui-ci a été intercepté à une douzaine de kilomètres de là alors qu’il faisait route vers Bankilaré, aux environs de 17 heures, par des « bandits armés » qui ont ensuite assassiné froidement plusieurs civils.
Selon le bulletin d’information des forces de défense et de sécurité diffusé à la télévision nationale dans la soirée du samedi 7 décembre, l’attaque a fait 21 victimes au total. Leurs funérailles se sont déroulées vendredi, en présence du gouverneur de la région, le colonel Maïna Boukar, qui a « présenté les condoléances des autorités » aux familles.
Epicentre des violences jihadistes dans le pays, la localité de Téra est située dans la région du Tillaberi, dans la zone dite des trois frontières entre le Niger, Burkina Faso et le Mali. Confrontée à la menace terroriste, elle est le théâtre de manœuvres aéroterrestres contre les groupes armés depuis plus d’une semaine dans la zone de Dolbèl, selon Télé Sahel.
Alors que la région de Téra est devenue un point de passage obligé pour les milliers de camions de marchandises qui ravitaillent le Niger en provenance du port de Lomé, au Togo, via le nord du Burkina Faso, à la suite de la mise en place de restrictions de passage à la frontière avec le Bénin au lendemain du coup d’Etat contre le président Mohamed Bazoum, un convoi de fret y avait déjà été la cible d’une attaque de grande ampleur, à la fin du mois d’octobre.
Le bulletin des forces de défense et de sécurité diffusé samedi mentionne par ailleurs qu’un détachement militaire a quant à lui été victime d’un engin explosif improvisé, vendredi, à Tiawa. Une attaque qui a tué deux soldats.
