#Libération_Palestine

Logo Perspectives med

Reconnaissance de l’Etat de Palestine : Norvège, Espagne et Irlande franchissent le pas…

Madrid, Oslo et Dublin ont reconnu conjointement l'État palestinien, emboîtant le pas à 139 pays. Cette décision entrera en vigueur officiellement le 28 mai prochain. Israël a rappelé ses ambassadeurs alors que la Maison Blanche a tenu à rappeler que la proclamation de l’Etat palestinien est fonction d’un processus de négociations…
Reconnaissance de l’Etat de Palestine : Norvège, Espagne et Irlande franchissent le pas…

C’est donc officiel. Après plusieurs mois de tergiversations, les gouvernements norvégien, espagnol et irlandais ont annoncé conjointement la reconnaissance d’un État palestinien. Oslo a ouvert le bal de bonne heure le 22 mai par l’intermédiaire de son Premier ministre Jonas Gahr Støre. « Le gouvernement a décidé que la Norvège reconnaîtrait l’État de Palestine », a-t-il déclaré à la presse, affirmant que cette décision entrerait en vigueur le 28 mai prochain. « La Norvège considérera donc la Palestine comme un État indépendant avec tous les droits et devoirs que cela implique », a-t-il ajouté, selon le média norvégien TV2. Selon Olso, la démarcation territoriale avec l’État hébreu devrait être basée sur les frontières d’avant le 4 juin 1967, c’est-à-dire les démarcations de l’accord d’armistice de 1949.

J. Gahr Støre a réaffirmé également son positionnement à l’égard d’Israël. « La Norvège est une amie d’Israël et la Norvège est une amie de la Palestine », a-t-il déclaré, tout en insistant sur le fait qu’une « solution à deux État » était « dans l’intérêt d’Israël ».

Peu de temps après, lors d’une séance au Congrès espagnol, le Premier ministre Pedro Sanchez a annoncé la reconnaissance de l’État palestinien. Cette décision entrera en vigueur le 28 mai prochain en Conseil des ministres. « Nous sommes obligés d’agir aussi bien en Ukraine qu’en Palestine et sans double standard. Nous ne permettrons pas la destruction possible de deux États », a-t-il lancé devant les députés espagnols. Pour les Espagnols comme pour les Norvégiens, les frontières de l’État palestinien doivent être celles d’avant la guerre des Six Jours, en 1967, y compris les territoires occupés par Israël après ce conflit, et sous la direction de l’Autorité nationale palestinienne basée à Ramallah, en Cisjordanie.

Enfin, Dublin, par l’intermédiaire de son Premier ministre Simon Harris, a également reconnu l’État palestinien. Lors d’une conférence de presse, il a déclaré que cette décision était « un jour historique pour la Palestine ». Dans un message publié sur la plateforme X, S. Harris a affirmé que la reconnaissance de l’État palestinien contribuerait « à la paix et à la réconciliation au Moyen-Orient ».

Le Hamas a salué, mercredi, la reconnaissance de l’Etat de Palestine par ces trois pays européens, la qualifiant « d’étape importante ». « Nous considérons cela comme une étape importante vers l’affirmation de notre droit à la terre et à l’établissement d’un Etat palestinien avec Al-Qods pour capitale », a déclaré le Hamas dans un communiqué, en appelant « les pays à travers le monde à reconnaître (leurs) droits nationaux légitimes ».

La décision commune des trois pays européens n’a pas manqué de faire réagir l’État hébreu. Dans un message publié sur X, le chef de la diplomatie israélienne Israël Katz a « ordonné le rappel immédiat des ambassadeurs d’Israël en Irlande et en Norvège pour des consultations à la lumière de la décision de ces pays de reconnaître un État palestinien ». « Israël ne restera pas silencieux face à ceux qui portent atteinte à sa souveraineté et mettent sa sécurité en danger », a-t-il ajouté. A ses yeux, la reconnaissance de l’État palestinien « envoie un message aux Palestiniens et au monde : le terrorisme paie ».

Avec cette décision commune, l’Irlande, l’Espagne et la Norvège rejoignent les 139 États qui reconnaissent déjà l’État palestinien. En Occident, la Suède, Malte, Chypre, le Vatican ou encore l’Islande ont déjà sauté le pas. Comme l’indique un article de L’Orient-Le Jour, cette reconnaissance est purement politique et symbolique et n’a pas vocation à être contraignante contre l’État hébreu si elle n’est pas accompagnée de mesures coercitives comme des pressions ou des sanctions pour exiger le respect de la souveraineté de l’État palestinien.

Recommandé pour vous