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Réconciliation inter-libyenne : Les promesses de Bouznika

A l’issue de deux semaines de travaux à Bouznika entre représentants du Parlement libyen et du Haut Conseil d’Etat en Libye, un accord commun a été trouvé dans la nuit de mardi à mercredi 7 juin entre les deux parties concernant les lois électorales, pour organiser les scrutins législatif et présidentiel.
Les promesses de Bouznika

A la tête de la commission mixte de six membres de chaque partie (6+6), Aguila Saleh Issa et Khaled al-Michri ont terminé leurs pourparlers, en présence de Omar Mohamed Aboulifa, membre du Haut conseil libyen, et Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères. « Dans les prochains jours et avec les présidents de la Chambre des représentants et du Haut conseil, une décision sera prise sur l’accord définitif », a déclaré Jalal Al-Shwehdi, membre du Parlement libyen.

Le rôle du Maroc qui a accueilli de nombreuses rencontres entre les deux parties a été salué par ces dernières. Omar Mohamed Aboulifa, membre du Haut conseil, s’est félicité que les membres du comité s’entendent « sur tous les points » de désaccords au sujet des lois électorales désormais élaborées. La première concerne les élections de l’Assemblée nationale, composée de la chambre des représentants et du Sénat. La seconde porte sur l’élection du chef de l’Etat. « Il ne reste plus que la promulgation des deux lois, officiellement, par la Chambre des représentants, comme décidé dans le 13e amendement à la Déclaration constitutionnelle, afin de commencer le processus électoral », a-t-il souligné.

Ces lois, ajoute O..M. Aboulifa, « n’empêchent personne de participer au processus électoral, ne sont pas excluantes et elles donnent plutôt une opportunité aux partis politiques pour qu’ils jouent un rôle fondamental dans ce processus électoral ». Les deux lois en question « soutiennent la participation effective des femmes à la Chambre des représentants et au Sénat, tout en élargissant la représentativité régionale du pays, faisant ainsi que toutes les zones reculées soient désormais représentées à l’Assemblée nationale », a-t-il déclaré.

Le chef de la diplomatie marocaine s’est félicité des conclusions qu’il a qualifiées d’éléments constituants pour une étape « décisive », dans le cadre d’une « solution définitive » à la crise en Libye. Le ministre marocain a souligné le rôle majeur de la Chambre des représentants et du Haut conseil pour accompagner la mise en œuvre des accords communs, ces deux instances étant les « seules habilitées » à se prononcer sur la tenue des élections. A ce titre, N. Bourita a indiqué que la commission mixte constituée des deux parties avait accompli les missions lui ayant été attribuées, en vertu de l’accord politique de Skhirat.

Dans le même registre, il a salué l’esprit responsable des membres tout au long des échanges, ce qui a « contribué positivement à l’avancement des discussions » et à « l’identification de perspectives prometteuses » pour trouver un terrain de consensus. Il a ainsi souligné que les négociations ont été marquées par « l’examen des problématiques liées à la réalité libyenne qui nécessite de l’innovation, de par la conviction des intervenants que les élections sont une étape importante pour sortir la Libye de l’impasse ». Par ailleurs, le chef de la diplomatie a fait savoir que la signature officielle de ces lois se ferait dans les prochains jours.

« Les compromis entre les parties libyennes nécessitent un accompagnement en vue d’apporter davantage de précisions à certaines questions et de s’accorder sur certains détails, en vue d’une mise en œuvre harmonieuse de ces lois », a-t-il indiqué. Enfin, N. Bourita a insisté sur le fait que la réalisation des objectifs de l’accord était conditionnée par « une réelle volonté politique visant l’application de ces dispositions ». Ce cadre normatif devra, à son sens, être le début d’un processus d’organisation des scrutins, permettant la mise en place d’institutions à même de préserver les intérêts du pays.

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