Depuis Berlin, Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’Otan, a appelé les pays membres de l’Alliance à renforcer son industrie militaire face au conflit ukrainien. A cet égard, le haut responsable de l’Alliance espère qu’un nouvel engagement d’investissements dans la défense, avec 2% du PIB minimum, sera convenu par les dirigeants des pays membres réunis à Vilnius en juillet. « Nos stocks d’armes et de munitions sont épuisés et doivent être reconstitués, non seulement en Allemagne, mais dans de nombreux pays de l’Otan », a poursuivi J. Stoltenberg durant la conférence de presse conjointe avec le chancelier Olaf Scholz dans le cadre de la Journée de l’industrie allemande.
Vladimir Poutine a, à de multiples reprises, déclaré que via les livraisons d’armes et de munitions occidentales à l’Ukraine, les pays fournisseurs s’impliquaient directement dans le conflit ukrainien.
« L’Otan n’est pas partie au conflit, mais nous soutenons l’Ukraine dans son droit à la légitime défense », a souligné ce 19 juin J. Stoltenberg tout en faisant part d’une réunion avec des représentants de l’industrie de l’armement la semaine dernière en vue d’une augmentation de production.
Alors que Kiev compte obtenir une invitation officielle à rejoindre l’Otan lors du sommet de Vilnius, ceci n’est pas à l’ordre du jour de l’Alliance, a en outre fait savoir J. Stoltenberg. Il a précisé que l’adhésion ne faisait partie d’aucune des discussions avant juillet, mais il a souligné que les dirigeants cherchaient activement à « rapprocher l’Ukraine de l’Otan ».
Auparavant, Mykhaïlo Podolyak, conseiller du Président ukrainien, avait estimé que la procédure d’adhésion de l’Ukraine à l’Alliance prendrait de trois à huit mois.