« Une enfant est tombée en martyr et dix civils ont été blessés dans une agression israélienne qui a visé une position dans la région centrale et un immeuble résidentiel dans la ville de Banias », a rapporté ce 30 mai l’agence syrienne Sana. Une source militaire a également indiqué que la frappe avait fait des dégâts matériels. Plus tard, Sana a fait état de l’explosion d’une voiture touristique dans le quartier Al-Chammas à Homs, où 3 personnes ont été blessées.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), source controversée basée à Londres. L’ONG a indiqué que le raid sur Banias avait visé « une maison d’habitation à Telat Al-Nofous » et que 12 civils avaient été transportés à l’hôpital. De surcroît, l’OSDH indique que, dans la même soirée du 29 mai, l’armée israélienne a ciblé « une position militaire dans la région d’Al-Forqols, dans la campagne orientale de Homs », tuant « trois membres syriens et trois membres non syriens des milices du Hezbollah ». La présence des combattants du parti chiite libanais et des forces iraniennes dans la zone, qui se trouve à la frontière syro-libanaise, a aussi été signalée.
Selon un décompte de l’OSDH, Israël a procédé à 43 frappes sur la Syrie depuis 2024, « détruisant près de 90 cibles, dont des bâtiments, des entrepôts d’armes et de munitions, des quartiers généraux, des centres et des véhicules ». Au total, les raids de l’armée israélienne auraient tué 148 combattants et en auraient blessé 69 autres. La plus importante d’entre elles est survenue le 1er avril dernier. Un raid israélien avait en effet ciblé l’annexe consulaire de l’ambassade iranienne à Damas, faisant 13 morts, six Syriens et sept Iraniens, dont deux généraux de la Force al-Qods. En riposte, dans la nuit du 13 au 14 avril, l’Iran avait lancé une attaque d’envergure, baptisée « Promesse sincère », sur le sol israélien en ciblant principalement la base aérienne de Nevatim où sont basés les avions F- 35. Plus de 300 missiles et drones ont été tirés, la majorité ayant été interceptés par Israël avec l’aide des États-Unis, du Royaume-Uni, de la France et de la Jordanie. Pour la première fois depuis 1991 et l’attaque de Saddam Hussein en pleine guerre du Golfe, l’État hébreu subissait une attaque revendiquée par un pays tiers.
Le Hezbollah a mené, jeudi, plusieurs frappes sur des positions israéliennes à Ramta, Semaqa et Jel Allam. A Zebdine, aussi, des missiles ont été tirée sur des positions sionistes. La veille mercredi, plusieurs opérations ont été menées contre des cibles de l’armée d’occupation israélienne à la frontière avec la Palestine occupée.
La Résistance a annoncé avoir lancé une opération complexe contre le site d’Al-Baghdadi, expliquant que l’attaque avait commencé par viser le site, sa garnison et le déploiement de ses troupes avec des missiles, puis elle a été suivie d’un assaut aux drones chargées de bombes contre le centre de commandement et de surveillance du site. Elle a affirmé que cette opération a atteint son objectif avec précision, provoquant plusieurs explosions et incendies ainsi que des pertes humaines parmi les soldats israéliens.
Le Hezbollah a aussi visé et détruit le matériel d’espionnage récemment installé sur le site militaire israélien d’Al-Raheb, et attaqué un déploiement de soldats israéliens dans la forêt de la colonie Chtoula, avec des obus d’artillerie. Le Média de guerre de la Résistance a en outre diffusé une vidéo de son opération ayant visé le site israélien d’Al-Malikiya à la frontière avec le sud du Liban.