Dans la soirée, la marine américaine a déclaré qu’un F18 s’est écrasé depuis le porte-avions Truman, sans en révéler les circonstances, indiquant qu’un « Marines a été blessé légèrement »
Selon le général de brigade Yahya Saree, porte-parole des forces armées yéménites, « l’opération a été menée par les forces navales, les forces aériennes et les forces de missiles, et a ciblé le porte-avions Truman avec un certain nombre de missiles de croisière et de drones ». Et d’ajouter que « ladite opération a forcé le porte-avions à se retirer de sa position précédente, se dirigeant vers l’extrême nord de la mer Rouge ».
Cette opération intervient « en réponse à deux massacres commis par l’ennemi américain au Yémen, le premier dans la capitale, Sanaa, et le second visant un refuge pour migrants de plusieurs pays africains dans le gouvernorat de Saada, au nord du Yémen, entraînant la mort et les blessures de dizaines de civils », selon un communiqué rapide.
Les forces armées yéménites ont affirmé « qu’elles continueraient à cibler et à poursuivre les porte-avions et tous les navires de guerre ennemis dans la mer Rouge et la mer d’Arabie jusqu’à ce que l’agression contre le Yémen cesse ».
« En soutien au peuple palestinien et aux moudjahidines de la bande de Gaza, l’armée de l’air a mené une opération militaire attaquant une cible vitale de l’occupation israélienne dans la région occupée d’Ashkelon à l’aide d’un drone ». a-t-il ajouté. Y. Saree a noté que « les forces armées continueront également d’empêcher la navigation israélienne dans les mers Rouge et d’Arabie, et de soutenir le peuple palestinien jusqu’à ce que l’agression cesse et que le siège de Gaza soit levé ».
Les États-Unis ont perdu sept drones MQ-9 Reaper — 30 millions de dollars pièce — dans la région du Yémen depuis mi-mars, lors d’attaques aériennes contre le Yémen, a déclaré lundi un responsable américain. « Sept MQ-9 ont été abattus depuis le 15 mars » par les forces yéménites, a indiqué ce responsable américain sous couvert d’anonymat, dont la plus récente a eu lieu le 22 avril.
Utilisés à la fois pour la surveillance et l’attaque, ces drones représentent une valeur totale d’environ 210 millions de dollars.
A ces pertes, s’est ajoutée lundi celle d’un avion de combat qui a chuté du porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge, après une attaque des forces yéménites en riposte aux bombardements contre les régions de Sanaa et Saada.
L’appareil, un chasseur F/A-18 E de Boeing, coûtait 67 millions de dollars en 2021.
Aux premières heures de mardi, la chaîne Al-Masirah a rapporté deux frappes sur le district de Bani Hashish, au nord-est de la capitale Sanaa, citant le gouvernorat local. D’autres raids ont ciblé dans la nuit de mardi à mercredi les régions de Sanaa et Saada.
Lundi soir, l’agence de presse yéménite Saba a fait état de trois frappes aériennes US contre le district de Harf Sufyan (nord-ouest). Les forces yéménites ont par ailleurs affirmé lundi que des frappes américaines ont visé un centre de détention de migrants à Saada, dans le Nord, faisant 68 morts parmi des migrants africains.
Les Etats-Unis pilonnent quasi quotidiennement le Yémen depuis le 15 mars sous prétexte de contraindre les forces yéménites à stopper leurs opérations de soutien à Gaza.
Les forces yéménites ont commencé à interdire le passage des navires israéliens depuis le début de la guerre génocidaire israélienne contre Gaza le 7 octobre 2023. Elles revendiquent également régulièrement des tirs de missiles directement sur des cibles israéliennes, dans l’entité sioniste.
Il convient de noter que les bombardements américains contre le Yémen ont porté à 228 le nombre de martyrs depuis la mi-mars, selon un décompte de l’AFP basé sur les annonces des autorités yéménites.
Le porte-parole du mouvement de résistance yéménite Ansarullah a dénoncé, le, avec véhémence les frappes aériennes meurtrières américaines sur un centre de détention de migrants dans la province de Saada, dans le nord-ouest du pays. Considérant ces frappes comme « un crime odieux », Mohammad Abdel Salam a souligné que Washington ne peut pas masquer son fiasco au Yémen par de telles attaques vicieuses. « L’administration américaine a perpétré un crime odieux contre les migrants africains, en bombardant le bâtiment dans lequel ils se trouvent dans la province de Saada », a déclaré Abdel Salam.
« Les atrocités commises par les États-Unis ne peuvent masquer leur échec militaire dans l’agression en cours contre le Yémen. La poursuite des attaques aériennes dans de nombreuses régions du Yémen n’apportera rien à Washington », a-t-il affirmé. Il a indiqué que le silence international face aux crimes américains permet à Washington de poursuivre sa campagne sanglante en ciblant des complexes civils et en prétendant par la suite qu’il s’agit d’installations militaires.
« Le recours des États-Unis à de telles allégations ne crée pas une nouvelle réalité. Le fait est incontestable ; ce sont [les hommes d’État américains] des criminels et des terroristes », a déclaré M. Abdel Salam.
Au moins 68 personnes ont été tuées et 47 autres blessées lors de frappes aériennes américaines lancées le lundi sur un centre de détention pour migrants africains dans la ville de Saada, au nord du Yémen. Selon le ministère yéménite de l’Intérieur, 115 migrants de nationalités africaines se trouvaient dans ce centre supervisé par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
Le ministre yéménite de l’Intérieur a qualifié les attaques américaines de « crime de guerre à part entière ».