En France, la liste du gouvernement Gabriel Attal est désormais connue. S. Séjourné est le nouveau chef de la diplomatie. Proche du président le nouveau titulaire de ce portefeuille stratégique n’a pas les grâces au Maroc. Des officiels marocains l’ont même accusé d’être l’architecte de la résolution du Parlement européen, adoptée le 19 janvier 2022 par 356 voix pour, 32 contre et 42 abstentions, appelant à la libération des journalistes emprisonnés au Maroc.
Lahcen Haddad, président de la Commission parlementaire mixte Maroc-Union européenne (UE), avait accusé S. Sejourné, alors eurodéputé et président du groupe Renwe Europe, d’avoir joué un rôle déterminant dans la condamnation du Maroc par l’hémicycle européen.
Cette nomination intervient alors que les relations maroco-françaises se rabibochent, avec la nomination, le 19 octobre de Samira Sitaël ambassadrice de Rabat à Paris.
La surprise R. Dati
A signaler aussi que R. Dati a créé la surprise en intégrant le gouvernement dirigé par G. Attal. La Franco-marocaine a été désignée ministre de la Culture. Une nomination condamnée au sein de son ancien parti, Les Républicains.
« Rachida Dati a fait le choix d’entrer au Gouvernement. Elle se place en dehors de notre famille politique. Elle ne fait désormais plus partie des Républicains. Nous sommes dans l’opposition, nous tirons donc les conséquences de son choix avec regret », a précisé jeudi sur la plateforme X, Eric Ciotti.
Pour rappel, R. Dati avait eu des mots durs contre le président français et son parti. « En Marche, c’est un parti de quoi ? Moi j’ai du respect pour les écologistes ou le Parti socialiste, fondés sur une doctrine, une idéologie, des convictions. En Marche, c’est des traîtres de gauche et des traîtres de droite. Ceux qui y sont viennent du PS ou des Républicains. C’est pas dur, c’est la réalité ! En Marche, ça se réduit à quoi ? À Emmanuel Macron », avait-elle déclaré en juin 2021.
Sous la présidence de Nicolas Sarkozy, la franco-marocaine était ministre de la Justice (2007 – 2009). R. Dati défend la marocanité du Sahara, notamment au Parlement européen où elle siège depuis mars 2008.