Mohamed El Ghalloussi, avocat et Président de l’Association marocaine de protection des biens publics, a annoncé mercredi, via ses réseaux sociaux, le renvoi de ce dossier en rappelant que ce projet d’envergure avait « coûté environ 44 milliards de dirhams (MMDH), équivalent à un montant dilapidé sous diverses formes par la falsification et de contournements de la loi ».
Ce renvoi intervient d’ailleurs à la suite d’une plainte de l’ONG au Ministère public, concernant une éventuelle dilapidation des deniers publics. Après la Cour d’appel de Fès, qui a commencé à juger certains des responsables accusés dans cette affaire, c’est désormais au tour de la Cour d’appel de Marrakech. Dans ce sens, M. El Ghalloussi a affirmé que le procureur général du roi avait « reçu un énorme dossier ». Ce dernier est actuellement examiné, dans l’attente de « la prise des mesures nécessaires, qui devrait renverser plusieurs responsables liés à la gestion du secteur », a soutenu l’avocat et associatif.
Ce dernier a qualifié le traitement de « positif », mais il a rappelé que son organisation avait plusieurs revendications pour élucider « ce scandale qui est une vache à lait dont de hauts fonctionnaires ont profité et se sont enrichis aux dépens d’un secteur vital, laissant le peuple et l’éducation nationale dans une situation misérable en toute impunité ». Dans ce sens, M. El Ghalloussi a souligné que certains de ces responsables n’ont même pas été entendus par la police judiciaire.
Le président de l’ONG a insisté sur « la nécessité de tenir pour responsable et de poursuivre Ahmed Akhchichine, qui était ministre de tutelle à l’époque et qui a été nommé au Conseil supérieur de l’éducation, malgré ce scandale qui sentait la corruption ». Comme il a également appelé à « tenir responsable le cercle restreint du ministre » de l’époque, et auquel « la justice ne s’est pas étendue jusqu’à présent ».