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Pression russe sur l’Ukraine : Des sites énergétiques et industriels ciblés par des missiles

Le ministère russe de la Défense a annoncé une nouvelle série de frappes contre des installations énergétiques et militaires ukrainiennes. Tous les objectifs ont été « atteints », selon le ministère.
Pression russe sur l’Ukraine : Des sites énergétiques et industriels ciblés par des missiles

Dans la nuit du 28 au 29 mars, l’armée russe a mené une nouvelle série de frappes en Ukraine. « Cette nuit, les forces armées de la Fédération de Russie ont mené une frappe groupée à l’aide d’armes aériennes, maritimes et terrestres à longue portée de haute précision », a annoncé ce 29 mars au matin le ministère russe de la Défense, dans un message posté sur sa chaîne Telegram. Des frappes menées « contre des installations énergétiques et de défense aérienne », a précisé le communiqué, évoquant l’emploi de missiles hypersoniques Kinjal (« dague » en russe) et de drones. « Les objectifs ont été atteints. Toutes les installations ont été frappées », poursuit le ministère.

Côté ukrainien, on assure avoir abattu 84 des 99 missiles et drones russes qui auraient été lancés. Selon un communiqué des forces aériennes ukrainiennes, « 84 cibles aériennes ont été détruites, 58 Shahed et 26 missiles ». Selon le ministère ukrainien de l’Intérieur, six personnes ont été blessées. De son côté, le fournisseur d’énergie ukrainien DTEK a fait état d’attaques contre trois de ses centrales thermiques. « Les équipements ont été gravement endommagés. Après l’attaque, les ingénieurs ont rapidement commencé à faire face aux conséquences », a déclaré la compagnie dans un communiqué. Guerman Galouchtchenko, ministre ukrainien de l’Énergie avait auparavant déclaré qu’une « attaque massive » avait particulièrement visé des sites de production d’énergie dans les régions de Cherkasy, Poltava et Dnipropetrovsk. Le gouverneur de cette dernière région a signalé que plusieurs installations énergétiques avaient été endommagées.

Dans un message publié sur sa chaîne Telegram, le ministère ukrainien de l’Énergie a par ailleurs enjoint les autorités et la population à ne pas divulguer d’informations concernant les conséquences de ces frappes. « La divulgation de telles informations constitue une très grande menace », a-t-il estimé. « NE fournissez PAS à l’ennemi des informations précieuses qu’il utilisera sûrement pour mieux coordonner ses actions et planifier de nouvelles attaques », a exhorté le ministère.

Le 22 mars, l’armée russe avait déjà procédé à des frappes de grande ampleur contre les installations électriques et industrielles ukrainiennes, mettant hors service la centrale hydroélectrique du Dniepr (HPP), la plus grande du pays, dans la ville de Zaporojié sous contrôle ukrainien. Depuis plusieurs semaines, la Russie a intensifié ses frappes, notamment en représailles à celles menées par les Ukrainiens contre les villes et villages de la région de Belgorod où des civils sont tués presque quotidiennement. Ce 29 mars, une personne a été tuée et deux autres blessés dans l’attaque d’un drone ukrainien contre un immeuble d’habitation, a annoncé Viatcheslav Gladkov, gouverneur de Belgorod. Cette région limitrophe de l’Ukraine a également été la cible de tentatives d’incursion ukrainiennes avant l’élection présidentielle russe qui s’est tenue à la mi-mars. D’après un bilan, dressé le 23 mars par V. Gladkov, 24 civils ont été tués en deux semaines et 152 autres, dont 11 enfants, ont été blessés.
Le Service russe de sécurité (FSB) a annoncé vendredi avoir arrêté trois individus originaires d’Asie centrale qui projetaient de commettre un attentat dans un « lieu de rassemblement de masse » dans le territoire de Stavropol. Trois individus, suspectés de préparer un attentat dans le territoire de Stavropol, dans le Caucase du Nord, ont été appréhendés par les agents du FSB, a annoncé ce 29 mars le Centre de relations publiques du Service russe de sécurité. Originaires d’« un pays d’Asie centrale », ceux-ci « envisageaient de commettre un acte terroriste » à l’aide d’un engin explosif dans « l’un des lieux de rassemblement de masse du territoire de Stavropol », détaille le communiqué.
Selon la même source, « des composants d’un engin explosif improvisé et des substances chimiques » ont été saisis au domicile des accusés par les enquêteurs. Cette annonce survient une semaine jour pour jour après l’attentat perpétré dans la salle de concert du Crocus City Hall, en proche banlieue de Moscou. Une attaque durant laquelle quatre hommes armés ont ouvert le feu sur les spectateurs, avant de mettre le feu à salle. 143 personnes ont été tuées lors de cette attaque terroriste, selon un bilan du ministère russe des Situations d’urgence en date du 27 mars.

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