« Les frontières internationalement reconnues de l’Espagne, y compris Ceuta et Melilla, ne font pas l’objet de doute. L’espagnolité de Ceuta et Melilla aussi, comme le gouvernement l’a toujours affirmé, est une question qui n’est pas sujette à discussion », indiquent sous couvert d’anonymat des sources diplomatiques. Une position relayée par de nombreux médias ibériques.
Toutefois, le département piloté encore par José Manuel Albares a évité d’annoncer s’il a présenté une protestation formelle auprès des autorités marocaines contre la présence des deux présides sur la carte du Maroc, comme exigé par Juan José Imbroda, président de Melilla.
Pour rappel, le ministère espagnol des Affaires étrangères avait adressé, fin mai, une note à l’ambassade du Maroc à Madrid, pour contester la marocanité de Sebta et Melilla revendiquée par les Affaires étrangères marocaines, dans une lettre à la Commission européenne datée du 17 mai dernier.
Juan Vivas, président de Sebta, également membre du PP comme J.J. Imbroda, a brisé le silence sur cette affaire. Le gouvernement de la ville a exprimé, dans un communiqué, « son soutien aux actions visant à garantir le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Espagne, face aux prétentions du Maroc d’inclure Ceuta et Melilla sur sa carte officielle ».
Tout ce ramdam qui agite épisodiquement le landernau politico-médiatique a tout pour durer. Tant que le dossier est laissé en l’état. Rabat est invité à trancher dans le lard pour faire l’économie de tensions épisodiques portant ombrage aux relations de bonne intelligence entre les deux royaumes voisins.
