Juan Vivas, président du Préside de Sebta, a écarté mardi, lors de sa participation à un forum diplomatique organisé à Madrid, le lancement par le Maroc d’une nouvelle Marche verte pour récupérer le préside occupé par l’Espagne.
« Je n’ai aucune inquiétude -et je le dis en toute sincérité- que Ceuta puisse être affectée par un quelconque risque d’une éventuelle marche verte », a-t-il fait savoir. « Je crois que le simple fait de transmettre ce type de message sans aucun fondement générerait l’effet inverse de celui que nous recherchons », a expliqué J. Vivas qui estime que la diffusion de telles spéculations « nuit à l’attachement de la population à Sebta » qui a « besoin de calme pour progresser et aller de l’avant ».
Le président a assuré que « la souveraineté de Sebta est garantie par l’ordre constitutionnel et par l’État, quelle que soit la couleur politique du gouvernement de la nation. Sebta est l’Espagne parce que la loi le confirme, parce que l’histoire le précise et parce que le peuple de Ceuta, tout le peuple de Sebta, le veut », a-t-il martelé.
Les propos de J. Vivas sont en phase avec ceux du ministre espagnol des Affaires étrangères, portant sur le même sujet. « Le statut de Sebta et Melilla est bien clair en tant que partie de l’Espagne, et cela est incontestable pour tout le monde », a affirmé José Manuel Albares dans des déclarations à la presse ibérique.
Le ministre espagnol des Affaires étrangères a écarté l’idée que les bonnes relations entre le président américain Donald Trump et le Maroc pourraient affecter la position de l’Espagne sur les Présides sous contrôle espagnol. Durant le premier mandat du locataire de la Maison Blanche, Washington a reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara. Face aux journalistes, il a ajouté que le Maroc était « un pays ami et un partenaire stratégique », les États-Unis étant « l’allié naturel de tous les pays européens ». « Le statut des deux villes est bien clair en tant que partie de l’Espagne, et cela est incontestable pour tout le monde », a-t-il affirmé. Le responsable espagnol a souligné la récente réouverture des douanes à Melilla, ainsi que l’ouverture d’un nouveau point de douane à Sebta. Il a également salué la coopération avec le Maroc dans des domaines tels que la lutte contre la migration irrégulière et le terrorisme, outre l’échange commercial record entre les deux pays s’élevant à 25 milliards d’euros.