« Je ne vais pas commencer de guerres, je vais arrêter les guerres. Nous voulons une armée forte et puissante et idéalement, nous n’aurons pas besoin de l’utiliser. » , a-t-il poursuivi. En parlant des types de personnes qui ont voté pour lui, il a ajouté : « Dans toute l’histoire américaine, on n’a jamais vu une chose pareille. Des ruraux et des urbains… des Afro-Américains… des Américains d’origine arabe, des Américains musulmans… nous avons eu tout le monde. C’est un réalignement historique unissant des citoyens de tous horizons autour d’un noyau commun de bon sens. »
Et de renchérir : « Il est temps de laisser les divisions des quatre dernières années derrière nous… Nous devons mettre notre pays en premier, au moins pendant un certain temps. Nous devons le réparer. Ensemble, nous pouvons rendre l’Amérique à nouveau grande pour tous les Américains… Je ne vous décevrai pas », a également lancé D. Trump lors de sa prise de parole.
L’ancien président américain a remporté 277 grands électeurs contre 224 pour la vice-présidente sortante. Pour remporter l’élection présidentielle, un candidat doit atteindre le seuil des 270 voix au Collège électoral, qui compte 538 grands électeurs. Selon les derniers décomptes, le républicain remporte également le vote populaire, en obtenant 70,7 millions de voix, contre 65,8 millions pour sa rivale démocrate Kamala Harris. Cette dernière a souffert de la cote de popularité du président américain sortant, Joe Biden, en dessous de la moyenne nationale, selon un sondage de sortie des urnes réalisé par CNN dans le cadre de l’élection présidentielle de 2024.
Selon la chaîne, quatre électeurs sur dix estiment que J. Biden s’est bien acquitté de sa tâche, tandis qu’une majorité se déclare mécontente de son bilan à la Maison Blanche. Près des trois quarts d’entre eux ont une opinion négative de la façon dont les choses se passent actuellement aux États-Unis. « Seulement un quart des électeurs se disent enthousiastes ou satisfaits de l’état de la nation, plus de 4 sur 10 sont mécontents et environ 3 sur 10 se disent en colère », indique le sondage de sortie des urnes.
Les électeurs restent toutefois généralement optimistes, malgré ces sentiments, puisque plus de six personnes sur dix affirment que les meilleurs jours de l’Amérique sont à venir, et seulement un tiers d’entre elles indiquent que ces jours appartiennent au passé. Selon les premiers résultats, la démocratie et l’économie sont également les deux sujets les plus importants pour les électeurs.
Plusieurs chefs d’Etat ont félicité le retour de D. Trump à la Maison Blanche. Les messages de félicitations ont plu de la part des leaders des pays occidentaux. Mais il y a lieu de relever que c’est le Premier ministre israélien qui a eu plus de 20 minutes de discussions cordiales avec le président élu américain. Comme ils ont abordé aussi la « menace iranienne » sur la sécurité d’Israël lors de cet échange téléphonique, a annoncé le bureau du Premier ministre israélien. « La conversation a été amicale et cordiale. Le Premier ministre a félicité M. Trump pour sa victoire électorale et les deux (dirigeants) ont convenu de coopérer pour la sécurité d’Israël. Ils ont aussi discuté de la menace iranienne », qui soutient le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais en guerre contre Israël, a-t-on précisé de même source.
A Moscou, le ministère russe des Affaires étrangères a indiqué dans un communiqué sur les élections présidentielles aux États-Unis que la Russie ne nourrit aucune illusion sur le président américain élu, bien connu en Russie, ainsi que sur la nouvelle composition du Congrès, où, selon des données préliminaires, les républicains l’emportent. « La classe politique au pouvoir aux États-Unis, quel que soit le parti auquel elle appartient, adopte une attitude anti-russe et une ligne politique visant à « endiguer Moscou » ». Cette ligne échappe, selon la diplomatie russe, aux changements de cap de la politique intérieure US, que ce soit avec « l’Amérique d’abord » que promeuvent D. Trump et ses partisans ou « l’ordre mondial fondé sur des règles » défendu par les démocrates. Le ministère russe a ajouté que la Russie travaillera avec la nouvelle administration une fois celle-ci installée à la Maison Blanche, tout en défendant rigoureusement ses intérêts nationaux pour atteindre les objectifs de l’opération militaire spéciale.
« Nos conditions restent inchangées et sont bien connues à Washington », a souligné la diplomatie russe. Il a été également précisé que le retour de D. Trump à la Maison Blanche après quatre ans « reflète sans aucun doute le mécontentement des Américains envers les résultats de l’administration Biden et le programme électoral du parti démocrate proposé par leur candidate rapidement désignée, la vice-présidente Kamala Harris, au lieu du président sortant ».
Comme le mentionne le communiqué, malgré une intense campagne de propagande menée contre D. Trump par les démocrates, utilisant des ressources administratives et le soutien des médias libéraux, le milliardaire a « misé sur des questions économiques et l’immigration illégale qui préoccupent réellement les électeurs, en opposition au cours globaliste de la Maison Blanche ». Dans ces conditions, même les défauts chroniques de la « démocratie » américaine, avec sa nature archaïque et son incapacité à répondre aux normes modernes d’élections directes, équitables et transparentes, n’ont pas aidé le groupe dirigeant à empêcher la défaite de K. Harris, selon le ministère russe des Affaires étrangères. Le ministère russe des Affaires étrangères a affirmé que cela ne remettait pas en question le profond clivage civil aux États-Unis, où l’électorat est divisé en deux camps numériquement presque égaux. Il s’agit en réalité d’une confrontation entre les États démocrates et républicains, ainsi qu’entre les partisans des valeurs « progressistes » et traditionnelles. Dmitri Peskov, porte-parole du président russe, a également réagi au sujet des relations russo-américaines. « Il est pratiquement impossible de détériorer davantage les relations. Elles se trouvent historiquement à leur point le plus bas, et la suite dépendra de la prochaine direction des États-Unis », a-t-il relevé. Le Kremlin, a-t-il souligné, évaluera la présidence de D. Trump d’après ses actes. Au cours des dernières années, les relations entre Washington et Moscou se sont détériorées à un niveau sans précédent, en particulier sous l’administration J. Biden, qui a apporté un soutien militaire et financier considérable à l’Ukraine dans le cadre du conflit en cours. L’administration Biden a été l’un des plus grands soutiens de Kiev, engageant des milliards de dollars d’aide.