L’atelier qui vise à renforcer les efforts de protection des biens culturels, s’inscrit également dans le cadre de l’axe « Mécanismes exécutifs » qui figure dans la stratégie de l’ICESCO en matière de lutte contre le trafic illicite des biens culturels. Placé sous le thème « La lutte contre le trafic illicite des biens culturels : documentation et préservation », ce conclave a également pour objectifs d’offrir aux participants des connaissances théoriques et pratiques en matière de documentation des biens culturels, de les former à l’utilisation des logiciels numériques spécialisés dans la documentation, de promouvoir la coopération entre les institutions concernées par la préservation du patrimoine culturel et de favoriser l’échange d’expériences entre les participants.
Salim M. AlMalik, directeur général de l’ICESCO, a souligné à cette occasion l’importance de la protection des biens culturels en tant que droit humain et non seulement en tant que question juridique. Il a, à cet égard, tiré la sonnette d’alarme quant à l’ampleur du marché du trafic illicite des biens culturels, en particulier dans le monde islamique, en raison des cas de destruction et de pillage qui se sont produits dans certains régions durant les dernières années. De même, il a mis en avant l’importance de la documentation en tant que moyen permettant de faire face à ce crime intercontinental, passant en revue les efforts déployés par l’ICESCO pour renforcer les capacités nationales des Etats membres et encourager la coopération internationale dans le domaine de la préservation et de la protection des biens culturels contre toutes formes de pillage et d’exploitation illicite.
Il a, par ailleurs, insisté sur la nécessité de bâtir des ponts entre le patrimoine culturel et les réalisations intellectuelles, ainsi que les technologies modernes qui permettent de construire des systèmes de surveillance intelligents, renforçant ainsi l’efficacité de la coordination internationale pour lutter contre le trafic illicite. Il a noté que le monde a une opportunité sans précédent d’explorer et de préserver le patrimoine pour les générations futures grâce à l’intelligence artificielle.
Samira El Malizi, directrice par intérim de la BNRM, a noté de son côté que le Maroc a accumulé une longue expérience dans la préservation du patrimoine national, y compris la promulgation de la législation et la création d’institutions dédiées, ainsi que l’adhésion aux efforts internationaux liés à la préservation et à la protection du patrimoine culturel contre toutes les menaces. Elle a, aussi, mis en exergue les efforts de la BNRM en matière de collecte, de traitement et de préservation du fonds documentaire national, ainsi que des fonds documentaires étrangers représentant les différents savoirs humains, rappelant que cette institution a eu recours aux technologies modernes et à la numérisation pour offrir aux biens culturels davantage de conditions de préservation et de conservation.
Au programme de cet atelier figurent plusieurs thématiques liées notamment aux techniques de documentation numérique, la documentation des différents types de biens culturels et l’élaboration de programmes nationaux pour la protection des biens culturels.