Les élections aux États-Unis « ne changeront rien » pour la Russie, a affirmé ce 3 novembre D. Medvedev sur sa chaîne Telegram. « Les positions des candidats reflètent pleinement le consensus bipartisan selon lequel le pays doit être vaincu », a poursuivi le vice-président du Conseil de sécurité russe. Dans ce message, il fait part, sans détour, de son point de vue sur le scrutin à venir, dépeignant une Kamala Harris « stupide, inexpérimentée, contrôlée » qui « aura peur de tout le monde » et un D. Trump qui « débite des platitudes ».
Selon D. Medvedev, le candidat républicain « sera […] contraint de se conformer à toutes les règles du système » et, contrairement à ce qu’il affirme depuis plus d’un an, « ne peut pas arrêter » la guerre en Ukraine. « Il ne peut pas arrêter la guerre. Ni en un jour, ni en trois jours, ni en trois mois » , a affirmé l’ancien président russe. Avant d’ajouter : « Et s’il essaie vraiment, il pourrait devenir le nouveau JFK », faisant référence au destin de John F. Kennedy, assassiné en 1963. « Donc, la meilleure façon de faire en sorte que les candidats à la plus haute fonction américaine se sentent bien le 5 novembre est de continuer à écraser le régime nazi de Kiev ! », a-t-il conclu.
Selon un conseiller de D. Trump, cité dans un article du Financial Times paru le 28 octobre, « un plan pourrait être une réinvention des accords de Minsk de 2014 et 2015 » avec cette fois-ci des « conséquences » en cas de violation de l’accord. Toujours selon cette source, le respect de ce nouveau plan serait confié à des militaires européens, plutôt qu’aux forces de l’OTAN ou qu’à celles du maintien de la paix de l’ONU.
Fin septembre, lors d’une rencontre avec Volodymyr Zelensky à New York, D. Trump avait réaffirmé son intention de parvenir à un arrêt du conflit en Ukraine avant même son investiture, s’il remportait les élections. « Comme vous le savez, j’entretiens de très bonnes relations avec le président Poutine et je pense que si nous gagnons [les élections], nous résoudrons ce problème très rapidement », avait déclaré le candidat républicain.
Sacrés Américains !
Dans le cadre de son soutien à la campagne de la vice-présidente K. Harris, le président américain s’est rendu dans sa ville natale de Scranton, en Pennsylvanie, qui figure parmi les États clés. L’actuel locataire de la Maison Blanche n’a pas mâché ses mots à l’encontre de son rival républicain D. Trump et de ses soutiens. « Il y a une chose que Trump et ses amis républicains veulent faire. Ils veulent promulguer des allégements fiscaux géants pour les riches », a-t-il déclaré samedi dans un premier temps. « Je sais que certains d’entre vous sont tentés de penser que ce sont des machos », a-t-il poursuivi, semblant faire référence à D. Trump et à ses soutiens,. Et d’ajouter quelques instants plus tard : « C’est le genre de gars à qui on a envie de botter les fesses ».
Une sortie qui a déclenché des rires au sein de son auditoire, ainsi que des réactions sur les réseaux sociaux. « Il m’a traité de « gay » et maintenant il veut me toucher le cul », a raillé dans la foulée, sur X, le milliardaire Elon Musk, l’un des principaux soutiens de D. Trump.
Ce n’est pas la première fois que J. Biden se permet des écarts de langage à l’encontre des « partisans » de D. Trump, qu’il avait qualifié d’« ordures » le 29 octobre. « Les seules ordures que je vois flottant autour d’ici, ce sont ses partisans », avait déclaré le président des États-Unis en réponse à l’humoriste Tony Hinchcliffe qui lors d’un meeting à New York du candidat républicain avait qualifié Porto Rico d’« île flottante d’ordures ».
Le lendemain, surfant sur cette gaffe du locataire de la Maison Blanche, D. Trump s’était montré au volant d’un camion poubelle à son nom, lors d’un déplacement dans le Wisconsin. Un camion « en l’honneur de Kamala et de Joe Biden », avait-il lancé à la presse. Le candidat républicain avait par ailleurs rejeté les propos de T. Hinchcliffe, affirmant qu’il aimait Porto Rico et que Porto Rico l’aimait.