La Fondation qui porte le nom d’une fillette palestinienne de cinq ans, tuée fin janvier 2024 par des tirs de chars israéliens, avec six membres de sa famille qui tentaient de fuir leur quartier à Gaza, a annoncé sur X que « la Suisse a ouvert une enquête pénale sur un criminel de guerre israélien présumé présent sur son sol. » Selon son communiqué, « la plainte fournit des preuves accablantes impliquant l’individu dans des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, notamment des attaques contre des civils, la destruction de maisons et d’hôpitaux, des déplacements forcés et d’autres violations graves du droit international commises dans la bande de Gaza ».
La fondation Hind Rajab a déjà déposé des plaintes contre 28 soldats dans 8 pays, notamment en Autriche, Allemagne, Espagne, Italie, Suède, Thaïlande et Équateur. Plusieurs tentatives d’arrestation, au Brésil et en Argentine, n’ont pas abouti, les soldats ayant été prévenus et pris la fuite. Elle a fourni des informations à la Cour pénale internationale (CPI) concernant des crimes de guerre commis par plus de 1 000 soldats et officiers en se fondant sur 8 000 éléments de preuve, y compris les messages publiés par les soldats eux-mêmes sur les médias sociaux depuis la bande de Gaza totalement ravagée.
Grâce au travail de ladite Fondation, les chefs militaires israéliens ont ordonné aux soldats de cesser de se vanter de leurs crimes, craignant qu’ils ne soient détenus ou poursuivis lors de leurs déplacements à l’étranger. « Les dirigeants des forces armées leur ont pas demandé de cesser de commettre des crimes de guerre… Ils leur ont juste demandé de ne pas [s’en vanter] », a déclaré son principal Haroon Raza au site Mondoweiss.
Selon la chaine 12 israélienne, de plus en plus d’Israéliens qui réservent en Europe dans des hôtels reçoivent après quelque temps un communiqué qu’ils ne sont pas désirés parce qu’ils sont Israéliens.