Privilégier l’écoconception, supprimer les composants dangereux et surtout réduire la production de plastique, voici quelques-uns des principes clefs de cet appel lancé à Nice. Or, la réduction des déchets est une pierre d’achoppement des négociations plastiques. « Un certain nombre de pays essayent de nous faire croire que c’est en agissant sur la collecte, le tri et le recyclage que nous allons mettre un terme à la à la pollution plastique. Ceci est un mensonge », a affirmé Agnès Panier-Runacher, ministre française de la Transition écologique.
Parmi les signataires : la RDC. La ministre Eve Bazaiba s’est notamment inquiétée des effets des microplastiques que nous ingérons et respirons. « C’est un fléau qui nous préoccupe au plus haut point. Le revers de l’utilisation de ces plastiques, c’est la pollution qui déstabilise nos familles, la pollution qui déstabilise nos vies », a-t-elle assuré.
Les signataires sont dans l’ensemble ceux qui défendaient la réduction de la production lors des négociations de Busan en Corée du Sud. Laurianne Trimoulla, de la fondation Gallifrey, savoure tout de même une victoire. « Il reste des pays visiblement hésitants. Il en reste un certain nombre. Et de voir que les pionniers sont toujours là. Il y a un effet domino qui peut se produire. Et c’est là-dessus que l’on compte ».
Mardi, l’Unesco a par ailleurs annoncé un partenariat avec Plastic Odyssey, un collectif engagé pour réduire la pollution des océans. Ce derbier ira nettoyer 25 îles classées au Patrimoine mondial de l’Unesco. Tout a commencé lors d’un premier partenariat sur l’île d’Henderson dans le Pacifique. Une équipe était déjà venue rassembler des déchets amenés par l’Océan. Mais, elle n’a pas pu les évacuer, la barrière de corail bloquant l’accès. Plastic Oyssey, présidé par Simon Bernard a relevé le défi.
Le partenariat avec l’Unesco facilitera l’accès aux îles dont l’accès est restreint. Les expéditions auront aussi un caractère scientifique. Chaque île aura des problématiques différentes. Pour la prochaine sur la liste, Aldabra, un atoll des Seychelles, une cartographie de la pollution sera effectuée avec des drones en octobre. Mais la source de pollution n’étant pas tarie, nettoyer une fois ne suffira pas. Le recyclage du plastique en mobilier est programmé. Plastic Odyssey a ouvert une dizaine d’usines de recyclage en Afrique en Asie.