« Nous avons parlé avec eux des calendriers », a-t-il ajouté lors d’un entretien téléphonique avec Reuters, largement consacré au dossier de la défense de l’Ukraine. « Je ne veux pas partager cela parce qu’Israël a déjà communiqué spécifiquement le lieu de ses opérations terrestres et je ne veux pas être celui qui publiera les délais », a-t-il ajouté. « Je dirai simplement que nous leur avons parlé de ce qu’ils pensent en termes de durée et de la manière dont cela s’inscrit dans une stratégie à long terme pour résoudre ce problème qui va au-delà des seuls moyens militaires », a-t-il poursuivi.
Dans le même temps, les responsables de l’administration américaine ont déclaré qu’ils avaient « spécifiquement » averti Israël concernant ses attaques sur la bande de Gaza. « Les attaques israéliennes pourraient prendre fin d’ici janvier prochain », assure-t-on. Histoire de libérer les responsables pour les fêtes de Noël. Certains hauts responsables US, qui ont préféré rester anonymes, ont déclaré à CNN que l’administration du président Joe Biden avait informé le gouvernement israélien que « les attaques contre Gaza ne peuvent pas continuer sous leur forme actuelle » en raison de l’opposition de l’opinion publique mondiale. Ajoutant que les États-Unis estiment que « le temps dont dispose Israël pour maintenir le soutien international diminue rapidement ».
Les responsables ont indiqué que « les attaques terrestres israéliennes intensifiées dans le sud de Gaza pourraient se poursuivre de façon plus étroite et avec une intensité moindre contre les membres et les dirigeants du Hamas, peut-être jusqu’à janvier». Des sources de haut niveau ont indiqué que « lors des négociations difficiles entre Washington et le gouvernement de Tel Aviv, Israël avait été catégoriquement averti qu’il devait réduire le nombre de victimes civiles à Gaza ».
Téhéran fustige
La diplomatie iranienne a qualifié d’« hypocrisie flagrante » les déclarations du gouvernement américain qui se dit inquiet quant à la sécurité du Moyen-Orient, compte tenu de son soutien sans faille à la guerre génocidaire menée par Israël dans la bande de Gaza assiégée.
Nasser Kanaani, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, a réagi aux récents commentaires du conseiller américain à la sécurité nationale qui a déclaré que Washington avait établi des contacts avec d’autres pays afin d’examiner la possibilité de former un groupe de travail chargé de protéger la sécurité de la navigation en mer Rouge.
Les forces armées yéménites ont saisi un certain nombre de navires liés à Israël dans les eaux de la mer Rouge, en représailles à la guerre du régime sioniste contre Gaza, soutenue par les États-Unis. « Contrairement aux prétentions des responsables américains, la présence militaire des États-Unis dans la région n’a jamais été une source de sécurité. Le gouvernement américain, avec ses complots et ses ingérences illégales dans les affaires des pays de la région, a toujours essayé d’assurer la sécurité et les intérêts illégitimes du régime sioniste au prix de la déstabilisation des pays de la région et de la violation des droits de la nation palestinienne », indique le communiqué de la diplomatie iranienne. N. Kanaani a ajouté que les pays du Moyen-Orient avaient eux-mêmes la responsabilité d’assurer la sécurité de la région et que cet objectif ne serait réalisé que par une action conjointe des pays de la région et sans intervention étrangère. Comme il a qualifié les États-Unis de « principal coupable » des crimes de guerre commis par Israël à Gaza en raison de leur soutien inconditionnel au régime d’apartheid d’Israël.
Dans la soirée du mercredi, Hossein Amir Abdullahian, ministre iranien des Affaires étrangères et Mohammad bin Abdul Rahman Al Thani, son homologue qatari, ont condamné mercredi soir les crimes de guerre commis par Israël contre les femmes et les enfants à Gaza et en Cisjordanie. Lors d’un entretien téléphonique, les deux ministres ont appelé « la communauté internationale à prendre des mesures immédiates pour mettre fin aux crimes de l’occupation israélienne dans la bande de Gaza ». Les deux ministres ont également annoncé leur soutien aux efforts déployés par le secrétaire général des Nations Unies pour mettre fin aux attaques israéliennes.
H. Amir Abdullahian a également souligné que « la résistance a jusqu’à présent répondu avec force aux attaques israéliennes, et que les prochains jours seront terribles pour Israël ».
Plus tôt dans la journée, Amir Abdullahian a écrit sur la plateforme X que « l’Égypte pourrait ouvrir le terminal de Rafah sans conditions, afin d’envoyer des médicaments, de la nourriture et du carburant vers la bande de Gaza ». Et d’ajouter que « les yeux des femmes et des enfants de Gaza qui vivent sans eau, sans médicaments et sans nourriture sont tournés vers le terminal de Rafah et vers une décision de l’Égypte à ce sujet ». Un appel du pied fait au Caire qui, pour le moment, se limite à la politique du compte-goutte dans le soutien apporté aux Gazaouis.