Mercredi soir, les forces armées yéménites ont annoncé avoir ciblé avec deux drones l’aéroport israélien Ramon dans la région d’Umm al-Rashrash (Eilat) dans le sud de la Palestine occupée. Cette déclaration fait suite à l’agression israélienne lancée, mardi 6 mai, contre l’aéroport international de Sanaa, qui a menacé de riposter.
Auparavant, les forces armées yéménites avaient ciblé par un missile l’aéroport Ben Gourion en riposte aux massacres israéliens contre les Palestiniens à Gaza. Les systèmes d’interception israéliens n’ont pas réussi à abattre le missile balistique lancé depuis le Yémen.
Sur ces entrefaites, et après la perte d’un autre chasseur F-A 18 de l’US Navy en mer Rouge, un accord de cessez-le-feu entre les Ansarullah et les États-Unis, a été annoncé par le sultanat d’Oman mardi. Ledit accord n’inclue pas les hostilités avec Israël, a fait savoir Sanaa. « L’accord n’inclut d’aucune manière Israël », a déclaré à Reuters Mohammed Abdulsalam, négociateur en chef des Houthis,. « Les opérations du Yémen ont été et demeurent un soutien pour Gaza pour stopper l’agression israélienne et apporter de l’aide », a aussi déclaré sur X Mohammed Ali al-Houthi, un des dirigeants du mouvement yéménite.
Concernant les frappes visant les navires américains en mer Rouge, M. Abdulsalam a assuré qu’il s’agissait de « légitime défense », annonçant que celles-ci cesseront « tant que les Etats-Unis s’engagent réellement à cesser leurs raids » sur le Yémen.
Les Ansarullah et Washington sont convenus d’un cessez-le-feu, avait déclaré mardi Badr al-Boussaïdi, ministre omanais des Affaires étrangères, qui a précisé dans un message sur X qu’ « à l’avenir, aucune des deux parties ne prendra pour cible l’autre, y compris les navires américains, en mer Rouge et dans le détroit de Bab Al-Mandeb ».
Le président américain Donald Trump avait déclaré, peu de temps avant, que les Houthis « ne veulent tout simplement plus se battre. Et nous allons honorer cela. Nous arrêterons les bombardements, et ils ont capitulé. »
Les rebelles yéménites, qui contrôlent le port de Hodeïda et de larges pans du territoire du Yémen, avaient commencé à cibler des navires marchands liés à Israël, après le début de la guerre génocidaire à Gaza, lancée en représailles à l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023. Les Houthis ont justifié ces frappes par leur soutien aux Gazaouis.
En rétorsion, Washington avait commencé, en janvier 2024, sous la présidence de Joe Biden, à bombarder des positions au Yémen. Les attaques américaines contre les Houthis se sont intensifiées depuis le 15 mars dernier. Mais à quel prix, est-on tenté de dire.