Lors de sa présentation du budget sectoriel devant la commission des affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques et des MRE relevant de la Chambre des représentants, Nasser Bourita a rappelé que les concitoyens avaient « exprimé leur ferme condamnation de cet acte, à travers des marches spontanées » dans différentes villes des provinces du sud du royaume. Dans ce contexte, il a fait savoir que le Maroc avait informé l’Organisation des Nations unies (ONU) et son secrétaire général, par la voie diplomatique, de sa ferme condamnation de cet acte.
Réagissant aux questions des députés concernant les projectiles lancés, le ministre a souligné que le pays n’était « pas dans l’escalade », mais plutôt pour « agir avec sagesse et détermination ». « C’est le Maroc qui détermine quand et comment la réponse sera apportée », a-t-il insisté.
La ville de Smara a enregistré plusieurs « explosions » aux premières heures du dimanche 5 novembre. « Il s’agit de deux roquettes lancés depuis la zone tampon de Tifariti. Le premier projectile est tombé près d’un site d’observation de la MINURSO et le deuxième non loin de l’aéroport de la ville. Ces tirs n’ont pas fait de victimes parmi la population ni chez les casques bleus », avaient-on souligné. Ces attaques se sont produites une semaine après les tirs de projectiles ayant visé des quartiers résidentiels à Smara causant un mort et trois blessés.
Omar Hilale, représentant permanent du royaume auprès de l’ONU, avait relevé tout un « un faisceau d’indices crédibles, concordants et probants [qui] pointe vers une responsabilité du Polisario ». L’ambassadeur a notamment cité le communiqué n°901 du « ministère de la Défense » du Front faisant état d’attaques sur Smara.