Le système d’alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) de l’Union européenne a notifié récemment une teneur anormale en résidus de pesticide chlorpyrifos dans les melons expédiés du Maroc, au-delà des niveaux autorisés (0,01 mg/kg). Cette alerte a été lancée à la suite d’un contrôle frontalier des expéditions agricoles, signalent les médias ibériques.
Les mêmes sources indiquent que les autorités madrilènes ont informé l’UE « afin que chaque service compétent prenne les mesures appropriées ».
Le chlorpyrifos, pesticide organophosphoré, est couramment utilisé en agriculture conventionnelle, mais il fait débat dans les pays européens. Il a pour fonction de lutter contre les tiques, ou encore contre les insectes provenant du bétail susceptibles d’infester les cultures de melon. En surdose, il peut être « très toxique pour la vie aquatique, avec des effets durables et peut provoquer une réaction allergique cutanée ». Il constitue, et c’est plus grave, une menace sur la santé humaine, puisqu’il augmente les risques de génotoxicité et de neurotoxicité.
Il y a quelques mois, des alertes similaires ont été lancées concernant des exportations marocaines de fraises, susceptibles d’être porteuses d’hépatite A. L’ONSSA a balayé les soupçons en affirmant que les cargaisons concernées étaient bien négatives à toute infection et qu’elles étaient propres à la consommation, tout comme les fruits rouges en vente sur le marché national.
