Mustapha Batais, porte-parole du gouvernement, a été interpellé sur la récente réunion de la commission ministérielle chargée du pilotage de la réforme du système de l’éducation nationale et du préscolaire, première du genre présidée par Aziz Akhannouch him self. Pareille réunion traduit-elle, en filigrane, la volonté du patron de la majorité de passer outre la commission nationale pour le suivi et l’accompagnement de la réforme du système d’éducation, de formation et de recherche scientifique, présidée, elle, par Habib El Malki, un des cadors de l’USFP ?
Lors du point de presse hebdomadaire à l’issue du Conseil de gouvernement, M. Baitas a souligné que « le Chef du gouvernement exerce ses prérogatives dans le cadre de ce que lui confèrent la Constitution et les lois, pour se saisir des questions qu’il considère comme prioritaires. Après cela, si quelqu’un n’est pas satisfait de la manière de faire, ou a une interprétation différente, c’est son droit ! ».
En ce qui concerne la commission nationale pour le suivi et l’accompagnement de la réforme du système d’éducation, le ministre a s’est contenté de répondre d’une manière aussi lapidaire qu’absconse. « Ca va venir », a-t-il fait savoir tout en ajoutant que ladite « commission se réunissait auparavant, et la situation de l’éducation… » est des plus risibles, comme l’explique le blocage du porte-parole du gouvernement qui s’est esclaffé au lieu de continuer à discourir… Le même porte-parole, rappelle-ton, avait volé dans les plumes de l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLC), s’étonnant du fait que les efforts du gouvernement en matière de lutte contre la corruption ne soient pas pris en compte.
De quoi rester coi ! En tout cas, les représentants des médias habitués au verbiage de M. Baitas ont de quoi nourrir la chronique politique nationale. Celle qui accompagne l’offensive du RNI menée à tout va pour prendre les pleins pouvoirs. Les formations de l’opposition qui dénoncent un hégémonisme sans fards de l’Exécutif n’ont pas manqué de sortir des bois pour crier au scandale politique que représente l’actuelle majorité. Jusqu’où iront les joutes actuelles qui, politiquement s’entend, ne sont point gratuites ? That’s a question…