Intitulé « Une question de choix : l’humain et le potentiel à l’ère de l’intelligence artificielle », le rapport relève que l’espérance de vie à la naissance au Maroc est de 75,3 ans. Le nombre d’années de scolarisation attendu est de 15,1 ans, celui de scolarisation étant de 6,2 ans, tandis que le revenu national brut par habitant est de 8 653 dollars. Voilà ce que disent les sous-indicateurs…

Le rapport montre comment l’intelligence artificielle peut booster le progrès et révèle que le monde connaît un développement étonnamment faible, au lieu d’une reprise durable après les crises exceptionnelles de 2020-2021 liées à la pandémie. En excluant ces années de crise, la légère augmentation du développement humain mondial anticipée par le rapport de cette année représente la plus faible augmentation enregistrée depuis 1990.

Le rapport souligne les écarts persistants en matière de compétences numériques et l’accès limité aux appareils ou à Internet, même dans les pays à revenu élevé. Les disparités sont également liées à la concentration de la recherche en IA dans le domaine de la santé, dans quelques pays à revenu élevé. Plus, la production de recherche est inégale : en Afrique, l’Égypte, le Maroc et l’Afrique du Sud sont en tête, en ce qui concerne les maladies cardiovasculaires, le diabète et le cancer. Pour leur part, l’Égypte, le Ghana, le Nigeria et l’Afrique du Sud se concentrent sur le paludisme et la tuberculose.

Le Maroc s’est classé 13e parmi les pays arabes, derrière les Émirats arabes unis, premiers parmi les nations arabes et 15e au niveau mondial, suivis par l’Arabie saoudite (37e), de Bahreïn (38e), du Qatar (43e), d’Oman (50e), du Koweït (52e), de l’Algérie (96e). L’Égypte et la Jordanie suivent, à égalité dans le classement mondial (100e), suivis du Liban (102e), de la Tunisie (105e) et de la Libye (115e).

À l’échelle mondiale, l’Islande est classée première, suivie de la Norvège, de la Suisse, du Danemark, de l’Allemagne, de la Suède et de l’Autriche, avec Hong Kong en huitième position, devançant ainsi les Pays-Bas, puis la Belgique, en dixième position.

Le rapport indique un écart croissant entre les pays riches et pauvres, soulignant qu’avec les pressions mondiales croissantes sur les voies de développement traditionnelles, une action décisive est nécessaire pour sortir le monde d’une stagnation prolongée. Achim Steiner, administrateur du PNUD, estime que le monde a été sur la bonne voie, depuis des décennies, « pour atteindre un développement humain très élevé d’ici 2030 ». Désormais, ce ralentissement « constitue une véritable menace pour le progrès mondial », a-t-il alerté. « Si le rythme de progrès lent enregistré pour 2024 devient la nouvelle norme, atteindre les Objectifs de développement fixés pour 2030 pourrait être retardé de plusieurs décennies, rendant notre monde moins sûr, plus divisé et plus vulnérable aux chocs économiques et environnementaux », a ajouté le responsable onusien.

Le rapport relève en outre que la disparité entre les pays ayant des indices de développement humain faibles et ceux ayant des indices très élevés s’accentue pour la quatrième année consécutive, sapant la tendance à long terme de diminution de ces divergences entre les nations riches et pauvres.

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