C’est le changement majeur qu’introduit la doctrine qui vient d’être présentée par le gouvernement à Canberra : ne plus considérer que défendre l’Australie revient simplement à empêcher l’invasion de son territoire par une puissance étrangère.
Désormais, l’armée australienne devra défendre ses intérêts bien au-delà de son territoire maritime. Sur une enveloppe annoncée de 19 milliards de dollars, une large part sera consacrée à l’acquisition de missiles de longue portée, à sa marine et au renforcement des bases militaires situées au nord du pays. Cette évolution est justifiée par le renforcement des capacités militaires de Pékin, que le ministère australien de la Défense qualifie, dans son rapport, de menace pour l’ordre mondial.
La nouvelle stratégie s’articule notamment autour de l’acquisition de capacités de frappe à longue portée. Ce programme d’équipement militaire s’ajoute au développement, annoncé il y a quelques semaines, d’une flotte de sous-marins à propulsion nucléaire dans le cadre du pacte Aukus, conclu entre l’Australie et ses plus proches alliés, les États-Unis et le Royaume-Uni.