Les enseignants contractuels de l’enseignement public, regroupés au sein de leur coordination, ont renouvelé leur rejet du nouveau statut préparé par le ministère, estimant que celui-ci « ne répondait pas à leurs revendications non négociables », indique un communiqué. Ledit « régime de base » table sur l’augmentation du nombre d’employés tenus de contracter avec des académies (AREF) chaque année ce qui conduira à l’extinction pure et simple du fonctionnariat dépendant du ministère de tutelle. Cela équivaut, en d’autres termes, à la mise en place de nouveaux modèles d’emploi marqués du sceau de la fragilité et de la vulnérabilité. « La discrétion, la confidentialité et l’absence de partage des conclusions des conseils nationaux avec tous ceux concernés par le système de base comme une expression explicite de la bureaucratie et une insulte manifeste à l’éducateur », précise le communiqué produit à cette occasion par la Coordination. C’est la raison pour laquelle la Coordination a appelé tous les bureaux régionaux « à veiller à ce que des groupes publics régionaux se forment, au cours de la première semaine d’août, pour discuter des moyens de poursuivre la lutte contre le nouveau statut en vue de la convocation d’un conseil national où la participation sera basée sur ces résultats ». Surtout que le système de base projeté « s’appuie sur l’augmentation de la surexploitation de l’éducateur-trice et l’alourdit de tâches supplémentaires et de salaires flexibles », tout en criminalisant « l’acte de lutte » et en confisquant aux intéressés « le droit de grève considéré comme un arrêt de travail exposant le salarié aux peines les plus sévères ».
Les enseignants de la Coordination tiennent aussi pour responsables de cette situation « les syndicats participant à l’élaboration du statut ne répondant pas aux demandes des travailleurs de l’éducation de toutes catégories ». Et réitère sa condamnation des arrestations de militants et militantes du Comité national de coordination, des professeurs et des cadres d’accompagnement, auxquels le contrat a été imposé. Elle appelle à « l ‘abandon des charges et des peines injustes à leur encontre, et l’abandon de toutes les sanctions administratives prononcées à l’encontre des militants, hommes et femmes ». Elle dénonce en cela la démarche de boycott de la remise des points et des papiers d’affectation à l’administration, qui « résultait de conseils de discipline illégitimes ». Le Comité de coordination dénonce « les prélèvements massifs sur les salaires », mettant l’accent plutôt sur une nécessité de l’augmentation, « pour répondre aux besoins vitaux nécessaires au regard des prix exorbitants des matières premières », appelant l’État à « restituer à leur profit toutes les sommes injustement prélevées ».