#Libération_Palestine

Logo Perspectives med

Normalisation entre Rabat et Tel-Aviv : Le PJD appelle à y mettre un terme !

Abdelilah Benkirane, secrétaire général du PJD, a appelé à la rupture des relations avec Israël. « Il est temps de mettre fin à cette histoire de la normalisation du Maroc avec l’horrible entité criminelle », a-t-il entonné lors d’une rencontre, jeudi, avec les médias pour présenter les observations de son parti sur le PLF 2024,
Normalisation entre Rabat et Tel-Aviv : Le PJD appelle à y mettre un terme !

Le chef du PJD s’est montré déçu de la faible mobilisation populaire pour condamner la guerre israélienne à Gaza. « Les masses ne se sont pas suffisamment manifestées, y compris au Maroc, et les dirigeants n’ont pas rempli leur devoir de soutenir » les Palestiniens.

Cet appel à rompre les relations avec Israël n’est pas la première revendication portée par le PJD depuis le déclenchement, le 7 octobre, des hostilités entre le mouvement palestinien Hamas et l’armée israélienne. Pour mémoire, le PJD avait réclamé, le 11 octobre, aux autorités marocaines d’« expulser » le chef du bureau de liaison israélien à Rabat, David Govrin, et le « déclarer persona non grata ».

Abdellah Bouanou,  président du groupement des députés du PJD, a exprimé dans ce sillage le souhait  que « le Maroc prenne une initiative pour mettre fin à l’agression israélienne ». Lors de l’examen du PLF 2024 à la Commission des Finances à la Chambre des représentants, il a rappelé l’épisode de la fermeture du bureau de liaison israélien, le 23 octobre 2000, décidée alors dans un contexte marqué par « l’échec du processus de paix suite aux actes inhumains commis par les forces israéliennes ». La seconde Intifada avait en effet mis un terme aux relations diplomatiques israélo-marocaines, établies officiellement en 1996.

Le 13 mars dernier, le cabinet royal avait dénoncé les incursions du PJD dans la politique étrangère du Maroc. Le 4 mars, les partisans de la formation islamiste n’avaient pas apprécié que Nasser Bourita, chef de la diplomatie marocaine, « défende l’entité sioniste dans certaines réunions africaines et européennes, à un moment où l’occupation israélienne poursuit son agression criminelle ».

Le cabinet royal avait alors réitéré que « la politique extérieure du Royaume est une prérogative du roi ». Et avait souligné aussi que « l’instrumentalisation de la politique extérieure du Royaume dans un agenda partisan interne constitue ainsi un précédent dangereux et inacceptable » tout en précisant que « la reprise des relations entre le Maroc et Israël a été effectuée dans des circonstances et dans un contexte que tout le monde connait. Elle est encadrée par le communiqué du Cabinet Royal du 10 décembre 2020 et celui publié le même jour à la suite de la communication téléphonique entre Sa Majesté Le Roi et le Président palestinien, ainsi que par la Déclaration Tripartite du 22 décembre 2020, signée devant le Souverain» .

Recommandé pour vous