Il a fallu deux rencontres en tête-à-tête, l’une dès mercredi soir et l’autre après le sommet sur le Soudan jeudi, pour établir « les moyens pour sortir de l’impasse actuelle », assure un communiqué conjoint.
De fait, après des années de blocages et de désaccords, les deux responsables se sont entendus, assure le communiqué, pour « entamer des négociations accélérées pour finaliser un accord entre l’Égypte, l’Éthiopie et le Soudan », les trois pays concernés par le flot du Nil bleu sur lequel se trouve le barrage de la Renaissance. Auparavant, l’Égypte estimait qu’elle faisait face à une « menace existentielle » avec la modification du débit du fleuve lié au barrage.
Ce qui sera négocié, c’est la quatrième phase du remplissage du réservoir, une quatrième phase annoncée par l’Éthiopie fin juin, mais suspendue la semaine dernière pour donner une chance au dialogue. Enfin, l’Égypte et l’Éthiopie s’engagent à faire « tous les efforts nécessaires, dit encore leur communiqué, pour finaliser cet accord en quatre mois ». Cette annonce est une réelle avancée. Depuis 2020, la guerre des mots s’était même envenimée au point que le sujet avait atterri au Conseil de sécurité de l’ONU pour y être discuté. Le président égyptien avait même mis en garde ceux qu’il avait appelés ses « frères en Éthiopie », les prévenant que « toutes les options » étaient « ouvertes ».