Les autorités locales de Belyounech, dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, ont procédé cette semaine à la destruction de bâtiments donnant sur la mer, dans le cadre d’une large campagne visant les constructions non-autorisée sur le littoral. Sur les réseaux sociaux, les vidéos qui circulent montrent le modus operandi qui a mis en émoi les habitants. Ces derniers ont déploré le délai de trois jours qui leur a été fixé pour évacuer les lieux. Sans autre forme de procès.
Les autorités provinciales de M’diq-Fnideq ont récemment renforcé le contrôle sur le littoral, notamment à Martil et à Belyounech, où 17 villas et maisons construites sur le domaine public ont été rasées. A Martil, près de 47 habitations ont été détruites.
Ces derniers mois, les autorités locales ont intensifié les actions dans les zones côtières de plusieurs autres villes et régions, concernées par des bâtiments non-autorisés. Le littoral de Dar Bouazza, près de Casablanca, a été concerné dernièrement. En janvier, ce sont les constructions donnant sur la mer à Imesouane, point de rencontres des surfeurs près d’Agadir, qui ont été démolies.
A Casablanca, les habitats insalubres autour du mausolée de Sidi Abderrahmane, près d’Aïn Diab, ont précédemment été rasés par les autorités qui ont donné un préavis de dix jours aux occupants pour vider les lieux…
Là où l’Etat Bulldozer a été actif, les mêmes questions remontent à a surface : les courts délais laissés aux victimes des démolitions. Et le peu de cas affiché à l’égard de ceux qui perdent le seul toit qui les abrite. Dommage que l’on mette ainsi à l’épreuve la démocratie participative qui se base sur la consultation et le débat.