A cette occasion, le chef de la diplomatie marocaine a participé à la réunion de l’instance de suivi de la mise en œuvre des décisions et engagements au niveau ministériel et à la réunion du comité ministériel arabe chargé de l’action internationale face aux politiques et mesures israéliennes illégales à Al-Qods occupée.
Le ministre marocain tiendra également plusieurs entretiens bilatéraux, notamment avec Badr Abdel Ati, ministre des Affaires étrangères, de l’immigration et des affaires des Egyptiens à l’étranger.
Cette réunion se tient à un moment charnière pour le monde arabe. L’Egypte, rappelle-t-on, a déployé des soldats d’élite en Somalie, pour prévenir toute tension avec l’Ethiopie. Entre ces deux pays africain, le barrage de la Renaissance, susceptible de priver les Egyptiens des eaux du Nil relève du casus belli et pourrait, en cas de tension régionale plus vive, de se muer en guerre de l’eau, avec ses implications géopolitiques.
Nul besoin de rappeler que le Maroc vient d’accueillir, à Rabat, une délégation militaire éthiopienne de haut rang pour booster la coopération bilatérale. Une démarche qui ne saurait être appréciée par Le Caire que comme un geste potentiellement « inamical » qui exige des clarifications. L’affaire est donc suffisamment grave pour être éludée à l’heure où la tension entre Egyptiens et Israéliens est vive autour du passage de Philadelphie dont l’armée sioniste voudrait disposer en établissant des miradors. Le Caire qui a rappelé son ambassadeur de Tel-Aviv traine des pieds en privant l’ambassadeur israélien d’agrément pour entamer sa mission en Egypte.
La diplomatie marocaine restera, comme à l’accoutumée, avare en informations sur les tensions interarabes en lien avec la poursuite de la guerre génocidaire dans la bande de Gaza mais aussi en Cisjordanie.